Ces derniers mois, on observe que l’attrait pour le classicisme et le sur-mesure touche aussi le monde du vélo. Ainsi, ce courant fait émerger le retour des vélos authentiques. Un retour profitant à des entreprises régionales parfois centenaires, qui défendent depuis leurs débuts le goût des cycles fabriqués en France.
Un savoir-faire très gaulois
Aujourd’hui, la production artisanale de vélos entièrement conçus dans l’Hexagone a de nouveau le vent en poupe. En effet, une partie des cyclistes redécouvre le charme des machines faites par des artisans passionnés. Ainsi, des marques exigeantes comme Victoire, dans le Puy-de-Dôme, ou Lapierre, à Dijon, ont vu leurs commandes grossir. Même si elles sont nettement moins connues que Gitane ou Peugeot. Leur créneau : proposer des machines simples, en acier, donc pas forcément légères, mais personnalisées, voire uniques.
Des modèles qui se distinguent
En tous cas, les modèles de ces fabricants sont rarement électriques et leur aspect est fièrement traditionnel. Avec un parfum classique, qui n’hésite pas à utiliser parfois des garde-boues en bois et des selles en cuir précieux. Certes, à des prix nettement supérieurs à ceux de la production asiatique. Cependant, afin de bénéficier d’un confort très supérieur, assorti d’un look ravageur qui sort de l’ordinaire. Ainsi, selon la Confédération Européenne de l’Industrie du Cycle, cette niche artisanale haut de gamme, à nouveau en vogue, a bondi de plus de 40 % l’année dernière ! Presque comme dans les années 50.
Un engouement sans doute durable
A l’évidence, le retour des vélos authentiques s’explique beaucoup par les nouveaux besoins révélés par la crise sanitaire et les divers confinements. Ces contraintes ayant fait resurgir de fortes envies de retour à l’indépendance, sans rogner sur la qualité. D’ailleurs, la relance de ce marché a eu des effets bénéfiques sur l’emploi. En atteignant dans ce secteur des effectifs qui ont grossi d’un tiers l’an passé. Par la suite, de l’avis des spécialistes, ce phénomène devrait durer. Au moins pendant les vingt prochaines années. Ce qui est une excellente nouvelle pour l’industrie tricolore du vélo. Cela, pour tous les types de modèles faits à l’unité, qu’ils soient destinés à la route, à la ville ou à la course. Et même si leur prix peut parfois dépasser les 5.000 euros. Il faut bien que les économies des Français, accumulées de force pendant la crise, servent à quelque chose.