Plus de moyens pour la psychiatrie : une situation d’abandon
« Plus de moyens pour la psychiatrie », c’était la principale revendication des manifestants qui se sont regroupés ce mardi, place de la République à Paris. Unies par des slogans comme « Hôpital en sous France », ou « De l’écoute et pas que des gouttes », environ 300 personnes ont exprimé leur crainte de ne plus pouvoir exercer une psychiatrie digne et humaine.
Soignants et aidants
Les infirmiers, les médecins et les aidants qui ont défilé représentaient plusieurs collectifs, issus de divers hôpitaux psychiatriques. Ils provenaient de plusieurs villes (Rouen, Amiens). Certains syndicats du secteur (SUD, CGT, PH et USP) étaient aussi présents. L’association UNAFAM (Union Nationale de Familles et Amis de Personnes Malades et/ou handicapées psychiques) était également représentée. Ce cortège a défilé en direction de l’Assemblée nationale.
Une crise qui s’installe
Les manifestants qui s’étaient déplacés à Paris avaient pour but de dénoncer un cruel manque d’effectifs dans les hôpitaux psychiatriques. Très inquiets, ils ont témoigné de vraies carences au sein du personnel soignant spécialisé. Pour eux, ces insuffisances ont des conséquences désastreuses. Notamment, un manque de temps et d’écoute de la part des infirmiers. En effet, ils n’ont pas la possibilité d’accueillir les patients correctement. Par conséquent, ils laissent de nombreux malades en état de détresse, sans pouvoir les apaiser.
Des carences préoccupantes
Madame la ministre Agnès Buzyn.Aujourd’hui, le personnel soignant veut que l’on sache que les établissements psychiatriques manquent de lits. Cela oblige les familles des malades à prendre elles-mêmes en charge les soins à donner. Globalement, beaucoup de professionnels du secteur estiment que les soins apportés aux patients ne cessent de se dégrader. Par conséquent, ils tirent la sonnette d’alarme, en espérant que l’exécutif les entendra et réagira rapidement.
Des moyens insuffisants
Le jour même de cette manifestation, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a réagi lors d’une conférence de presse. Ainsi, elle a annoncé que des moyens renforcés allaient être accordés au secteur de la santé mentale. Toutefois, iI faut rappeler qu’en décembre dernier, une annonce similaire, déjà faite par madame Buzyn, avait été jugée décevante. A l’époque, la ministre avait annoncé un budget de 50 millions d’euros supplémentaires. Ce montant avait été qualifié de « très insuffisant » par les professionnels concernés. Notamment par l’Union Syndicale de la Psychiatrie, l’USP.
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