Hausse immobilière à Paris : une situation qui devra évoluer
La hausse immobilière dans Paris est une évidence. En 20 ans, les prix des surfaces proposées à la vente ont quasiment quadruplé. Ainsi, la Capitale est devenu presque aussi chère que Londres. De fait, le prix du mètre carré frôle aujourd’hui la barre symbolique des 10.000 €. Mais tout cela va-t-il durer ?
Une hausse immobilière clivante
L’immobilier dans les quartiers résidentiels parisiens, surtout en centre- ville, est devenu inaccessible pour certains. Comme les offres foncières deviennent trop chères dans la Capitale, cela pose un problème aux familles qui voudraient s’y installer. D’ailleurs, celles-ci sont parfois obligées de renoncer à acquérir un logement plus grand. La hausse immobilière dans Paris est donc clivante. Quant aux jeunes ménages, qui aimeraient ne pas trop s’éloigner de leur lieu de travail, ils sont souvent forcés de revoir leurs prétentions à la baisse. En terme de surface habitable comme de proximité.
Une augmentation bonne pour la consommation ?
Une idée très répandue part du principe que la hausse immobilière favoriserait la croissance. Or, ce principe doit être relativisé. En effet, il faut aussi tenir compte du fait que l’argent dépensé dans l’immobilier réduit aussi les dépenses réalisées dans d’autres secteurs. Par conséquent, des prix élevés dans le logement n’impliquent pas forcément une consommation plus forte. D’ailleurs, certains économistes considèrent que les prix de l’immobilier sont plus gonflés par la croissance du PIB que le contraire. De plus, beaucoup de propriétaires étant retraités, ils n’ont souvent pas la possibilité de consommer plus. A l’évidence, leurs budgets ne sont pas extensibles. Enfin, les tarifs dissuasifs pratiqués dans les beaux quartiers parisiens contraignent de nombreux ménages actifs à s’éloigner de la Capitale. A terme, cet envol des prix des logements freine plutôt la consommation à Paris.
Un marché dépendant des seniors
Les prix des biens fonciers parisiens ont atteint de nouveaux sommets.Pour l’instant, les taux d’intérêt pratiqués par les banques sont historiquement bas. Mais, à l’inverse, le nombre des seniors parisiens est clairement en augmentation. A un moment donné, cette situation conduira donc, mécaniquement parlant, à plus de biens disponibles. Cela, en raison des décès à venir. Avec plus de biens mis en vente, le prix du mètre carré sera alors contraint de baisser. La hausse immobilière pourrait alors s’arrêter, voire s’inverser.
Un retournement amorcé
En observant la baisse des biens immobiliers déjà perceptible dans plusieurs villes emblématiques, comme New York, Londres ou Genève, des indices montrent un essoufflement possible du marché. Ainsi, la bulle immobilière actuelle pourrait rapidement dégonfler, avec tous les risques que cela comporte pour les investisseurs.
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