Ces derniers temps, la Médiatrice des Communications Electroniques a enregistré une nette hausse des saisines concernant les problèmes techniques liés au déploiement intensif de la fibre optique. Un constat si négatif qu’il a contraint les opérateurs à promettre de mieux surveiller la qualité de leurs raccordements.
Un bilan à charge
Pour l’année 2020, le bilan établi par Valérie Alvarez, la Médiatrice des Communications Electroniques, sur le déploiement intensif de la fibre optique n’est pas fameux. En effet, elle a constaté une flambée des saisines concernant les problèmes techniques engendrés par ce programme national. En pratique, un nombre important de plaintes, en pleine croissance, a fait régulièrement apparaître des litiges concernant des prises mal posées. Ou encore, des nids de fils informes, abandonnés dans des tableaux électriques inextricables. Cela au domicile, mais aussi dans la rue. Ainsi, à ce jour, un quart des saisines enregistrées par la Médiatrice concerne ce déploiement. Alors qu’elles ne représentaient que 11 % des litiges en 2018.
Des litiges en hausse
En clair, ce déploiement accéléré constitue désormais la première source de litiges depuis 2016. Un phénomène encore accentué par la crise sanitaire, qui a provoqué des demandes accrues de raccordements. Afin de pouvoir mieux communiquer en ligne et de parvenir à télétravailler. Au final, de plus en plus d’abonnés se plaignent d’avoir subi des installations à domicile calamiteuses. Certains s’étant même retrouvés carrément déconnectés. Un bilan si alarmant qu’il a fini par attirer, depuis plusieurs mois, l’attention de l’AVICCA. L’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel. Au final, Valérie Alvarez, en tant que Médiatrice, a fait un bilan accusateur sur ce déploiement à l’arraché. En déclarant sans ménagement « L’image même de la fibre optique, cette révolution technologique que tout le monde attend, est en train d’être aussi dégradée que les armoires de rue et les boîtiers de raccordement. »
Un excès de sous-traitants
Parmi les principales causes de ces problèmes, on constate une débauche de sous-traitants. Recrutés trop rapidement par les opérateurs d’infrastructure pour effectuer les raccordements. Par ailleurs, souvent peu formés, ces employés doivent travailler sous pression. A cause d’objectifs chiffrés très élevés. Par conséquent, ils n’ont pas le temps nécessaire pour soigner leurs interventions. D’où actuellement, une montée préoccupante des saisines.
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