Ralentisseurs routiers : une législation peu respectée. Aujourd’hui, de nombreux maires sont confrontés à un problème majeur dans leurs communes : le maintien de la sécurité routière. Pour la garantir, ils doivent souvent faire en sorte de réduire la vitesse des voitures. Ce, à des endroits jugés critiques. Or, les moyens dont ces élus disposent sont parfois critiquables.
Le besoin de ralentir les voitures
A l’approche des élections municipales, l’enjeu essentiel que représente pour les maires la sécurité des réseaux routiers, dans les agglomérations ou à proximité, est une préoccupation majeure. Surtout dans la perspective d’une réélection. Or, dans certains endroits, les véhicules ne cessent de se multiplier. Forcément, cela augmente les risques d’accidents. Pour les limiter, faire poser des ralentisseurs routiers, aussi appelés « dos d’âne », représente une bonne solution. Sous réserve que ces dispositifs respectent les normes en vigueur. Or, c’est loin d’être toujours le cas.
Des ralentisseurs routiers illégaux
Parfois, ces ralentisseurs sont carrément illégaux. Car leurs dimensions, en hauteur ou en longueur, ne respectent aucun standard officiel. Normalement, la loi exige qu’ils fassent dix centimètres de haut. Or, certains atteignent pas moins de 26 centimètres ! Par ailleurs, certaines municipalités posent des ralentisseurs routiers près de services de secours, ou sur des voies utilisées par des transports collectifs. Ce qui est formellement interdit !
Le cas problématique des « coussins berlinois »

Les dispositifs de ralentisseurs routiers sont aussi appelés des dos d’âne.
Aujourd’hui, un système de ralentisseurs routiers est particulièrement montré du doigt. Il s’agit de dalles en plastique rouge, baptisées « coussins berlinois ». En fait, ces plaques, hautes de quelques centimètres, sont censées ralentir les véhicules. Problème, les jours de pluie, dès qu’elles sont mouillées, elles deviennent exagérément glissantes. Ce phénomène transforme alors les zones où elles sont installées en véritables patinoires. De plus, elles tiennent au sol de façon très précaire. Ainsi, la trop grande fragilité de ces plaques entraîne une mauvaise adhérence. A cause de ce problème, elles se détachent rapidement de la chaussée. De plus, ce faisant, ces dalles partent en morceaux. Cela fait alors apparaître des bouts de fer, qui les fixaient au sol. Dans ce cas, cette mise à nu constitue un véritable danger public pour les automobilistes. Notamment, parce qu’ils peuvent y crever leurs pneus.
Une anomalie à supprimer
Les associations qui s’occupent de la sécurité routière sont toutes opposées à la présence de ces « coussins berlinois ». D’autant plus que ces ralentisseurs routiers ont normalement été interdits depuis 2009. Par conséquent, leur maintien représente un réel dysfonctionnement.
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