Application anti-attentats SAIP : des résultats décevants
Conçue pour prévenir les internautes en cas d’attentat ou de catastrophe naturelle, l’application de proximité SAIT n’a finalement pas tenu ses promesses. Le Gouvernement a donc décidé de ne plus l’utiliser. Mise en service en juin 2016, par le prestataire français Deveryware, elle cessera bientôt d’être accessible.
Au cours des deux dernières années, SAIT a plusieurs fois montré ses limites, se révélant parfois même inefficace. Censée prévenir le public en envoyant aux personnes proches d’un incident grave un message sur leur smartphone, l’application a finalement déçu les services de police et le ministère de l’Intérieur.
Conséquence logique, le ministère a récemment déclaré qu’il ne souhaitait pas maintenir SAIT en activité. Il la considère en effet comme : « […] un outil défaillant ». De plus, le mode de fonctionnement de l’application a été jugé trop compliqué.
SAIP s’est notamment révélé inutile lors de la prise d’otages qui a eu lieu en mars dernier à Trèbes. Une autre fois, l’application a envoyé des informations fausses aux forces de l’ordre, ce qui a momentanément créé des moments de confusion inutile. Par ailleurs, SAIT est revenue à 300.000 euros au Gouvernement, ce qui est un coût global trop élevé, comparé à son efficacité.
Afin de trouver une solution de rechange et un dispositif plus fiable, l’exécutif a déjà pensé à travailler avec d’autres prestataires. Pour pouvoir informer les personnes qui se trouveraient près d’un attentat ou d’un événement grave, différentes solutions ont été envisagées.
Plusieurs entreprises américaines, spécialistes d’Internet, ont été contactées à ce sujet. Des pistes ont aussi été amorcées pour utiliser les services des principaux réseaux sociaux, comme Facebook et Twitter. Ces plateformes peuvent en effet être très utiles pour avertir un public se trouvant proche d’un incident majeur de sécurité.
Twitter a déjà inauguré une page dédiée, baptisée « Beauvau Alerte ». En complément de ce nouveau service, des sociétés françaises importantes, comme la RATP, Radio France ou France Télévisions, ont aussi été approchées pour savoir comment elles pourraient servir en terme de sécurité.
Pour obtenir plus d’informations sur la page de Twitter « Beauvau Alerte » : https://twitter.com/Beauvau_Alerte