Implantée à Nantes, la société Edumoov rencontre un succès croissant dans toute la région Loire-Atlantique, mais aussi partout en France. Grâce à ses applications éducatives en ligne, Edumoov aide les enseignants et les familles ainsi que les institutions. Aujourd’hui, cette société est un acteur reconnu par tous ses utilisateurs.
Madame Stephant, pouvez-vous nous présenter l’activité de la société Edumoov ?
Charlotte Stephant, co-fondatrice d’Edumoov : Depuis 10 ans, Edumoov aide les enseignants et les familles en proposant aux enseignants des écoles élémentaires et maternelles des applications et des publications visant à simplifier leur travail et à favoriser la réussite de tous les élèves. Nos outils numériques, comme EDUCARTABLE, sont au service de l’efficacité pédagogique des enseignants qui, une fois libérés des contraintes chronophages, tâches administratifs, plannings, préparation des cours, etc. peuvent mobiliser ce temps gagné à leur enseignement et à un travail d’individualisation pour mieux répondre aux profils de chaque élève.
Autre exemple avec EDUPREP, véritable outil collaboratif, celui-ci permet d’échanger des contenus entre professeurs très facilement. Ils peuvent ainsi créer les programmes de leurs cours mais aussi télécharger ceux d’autres collègues avec la possibilité de les mettre en forme très facilement. Depuis 2016, nous fournissons aussi aux classes de maternelles des supports « papier » sous forme d’affiches ou de carnets de suivi. Ces outils représentent un peu moins de 10 % de notre activité, l’essentiel étant surtout sur support digital. En résumé, Edumoov est une plateforme numérique qui aide les enseignants à gagner du temps. Ainsi, ils peuvent mieux se concentrer sur leur rôle pédagogique, en allégeant certaines contraintes pour mieux se vouer à leur travail en classe.
Quelles sont les réactions des professeurs utilisateurs d’Edumoov ?
Dès nos débuts, elles ont été très positives. D’ailleurs, cet accueil très favorable de nos collègues, puisque nous sommes aussi d’anciens enseignants, nous motivent pour continuer à améliorer nos applications. La reconnaissance de la qualité de nos outils s’exprime aussi par la fidélité des professeurs vis-à-vis d’Edumoov.
Qui sont vos collaborateurs ?
A la prochaine rentrée scolaire, notre société comptera quatorze personnes. La moitié d’entre elles sont d’anciens enseignants, professeurs des écoles, et l’autre moitié des développeurs en informatique. Grâce à cette double compétence, nous pouvons nous adapter aux diverses attentes de nos utilisateurs, à qui nous offrons une écoute très attentive.
Comment analysez-vous les besoins des enseignants qui se servent d’Edumoov ?
En communiquant très régulièrement avec eux, soit par e-mails, soit au moyen d’une ligne téléphonique dédiée. Nous échangeons aussi très souvent avec les familles des élèves, à travers notre application EDUCARTABLE. Celle-ci permet de naviguer simplement entre le cahier de textes, le carnet de liaison et le cahier de vie, de télécharger les devoirs et d’échanger avec les professeurs. Pour des raisons pratiques, cet outil existe en deux versions distinctes. L’une est réservée aux enseignants et l’autre aux familles. Chaque groupe ayant sa propre interface. L’utilisation de celle des familles est volontairement très facile et elle est gratuite. Grâce à ces deux plateformes, nous restons toujours à l’écoute des besoins quotidiens de chacun, afin de nous y adapter.
Quels enseignements avez-vous tirés de la crise sanitaire ?
A travers elle, nous avons pris conscience des débuts d’une réelle mutation dans l’enseignement. Cela nous a encouragés à faire évoluer notre approche, en perfectionnant nos moyens techniques. Notamment, pour permettre aux familles pratiquant le télétravail de continuer à fonctionner normalement, malgré des situations parfois compliquées, lorsque les foyers hébergent de jeunes enfants. Lors du premier confinement, notre activité a quasiment été multipliée par dix. Pour nous adapter, nous avons augmenté le nombre de nos serveurs informatiques, afin de répondre à une demande beaucoup plus forte et gérer des flux importants de données. Nous avons donc été capables de traiter de nombreuses connexions simultanées et nous sommes fiers d’avoir pu contribuer à surmonter ces épreuves en accompagnant les professeurs, les élèves et leurs familles pendant les confinements.
Aujourd’hui, Edumoov rassemble plus d’un million d’utilisateurs, parents d’élèves et enseignants confondus. En France, 20 % des écoles l’utilisent pour au moins une classe, ce qui représente plus de 60.000 classes de primaire. Les écoles françaises à l’étranger ne sont pas en reste : Edumoov est utilisé dans 111 pays différents
Ce trafic plus important a-t-il modifié vos protocoles de sécurité ?
Bien sûr. Même si nous respections déjà scrupuleusement le Règlement Général sur la Protection des Données. Malgré cela, nous avons renforcé l’ensemble de nos protections informatiques. A ce sujet, nous sommes actuellement en discussion avec les Académies pour sécuriser le mieux possible les données que nous hébergeons, dont certaines sont sensibles, notamment, parce qu’elles concernent des mineurs. Après réflexion, nous avons compris que la transformation numérique des écoles nous obligeait à réviser certaines de nos méthodes, sans nous contenter de simples mises à jour. Par exemple, nous avons inscrit des membres de nos équipes dans de nouvelles formations. A l’avenir, cela nous permettra de répondre à de nouveaux besoins, ce qui donnera la possibilité à Edumoov d’être plus innovant, grâce à des outils encore plus personnalisés.
Qu’attendez-vous du Plan de Relance du Gouvernement ?
Pour l’instant, Edumoov reçoit beaucoup de demandes de devis qui proviennent de mairies ou d’écoles. Cela laisse présager de futurs contrats, sachant que notre activité est restée stable, même pendant la crise sanitaire.
Ces nouvelles demandes nous montrent qu’Edumoov bénéficie désormais d’une réelle confiance, de la part des communes comme de nos utilisateurs. A l’avenir, nous pensons que cette confiance les poussera à s’engager avec nous de manière durable.
Allez-vous bientôt lancer de nouveaux produits ?
Oui, à la rentrée, nous allons lancer « Kidiquest », le premier jeu pédagogique pour les enfants de 6 à 10 ans. Un jeu créé par des professeurs des écoles. Nous allons aussi sortir une nouvelle application Web, spécifique aux cantines. Elle s’appellera simplement « Cantine ». Elle servira aux collectivités à mieux organiser leurs repas scolaires grâce à des statistiques, pour limiter le gaspillage. « Cantine » permettra aussi de prévoir des repas spéciaux, bio ou végétariens, et sera capable de calculer très précisément les quantités d’aliments qu’il faut préparer en se basant sur les appels que font les professeurs dans les classes.
Propos recueillis par Julien Lambert – Juillet 2021