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En France, les zones blanches persistantes sont des points noirs sur le territoire.

Les zones blanches persistantes : des points noirs sur le territoire

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A la fin de l’année 2020, selon l’ARCEP, près de 80 % des infrastructures françaises de réseau mobile en 4G étaient opérationnelles. Cela excluait les zones blanches persistantes, même si elles étaient en train de diminuer sur notre territoire. Cependant, ce résultat était plus que satisfaisant, puisqu’il dépassait l’objectif de 75 % fixé par le Gouvernement aux opérateurs. Néanmoins, aujourd’hui, certaines zones du territoire ne profitent toujours pas d’une connexion mobile fiable. Par conséquent, elles ne se sentent pas concernées par ce « succès », encore invisible à leurs yeux.

En France, les zones blanches persistantes sont des points noirs sur le territoire.

En France, les zones blanches persistantes sont des points noirs sur le territoire.

Des objectifs à finaliser

Au 31 décembre 2020, les opérateurs télécoms avaient dépassé les attentes de l’exécutif en matière de 4G. D’ailleurs, dernièrement, l’Autorité de Régulation des Télécoms a confirmé ce résultat positif. Ainsi, depuis cette date, plus de 2.150 sites mobiles supplémentaires peuvent désormais fournir de la 4G dans des territoires qui en étaient privés auparavant. Très précisément, d’après la Fédération Française des Télécoms, en mars 2021 cette couverture mobile représentait « […] 82% de l’ensemble des sites à migrer d’ici fin 2022. » Malgré un contexte sanitaire très perturbé. Par conséquent, à cette date butoir, l’accord signé en janvier 2018 entre le Gouvernement, l’ARCEP et les opérateurs devra fournir toutes les « […] zones blanches-centres bourgs ».

Autrement dit, dans le pays, il ne devrait plus y avoir de territoires privés de réseaux mobiles de dernière génération. Ce qui représente encore des centaines de nouveaux pylônes et d’antennes-relais à mettre en service. Une contrainte technique que Nicolas Guérin, le Président de la Fédération Française des Télécoms, connaît parfaitement.

Une progression reconnue

Pour Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique, l’effort actuel des opérateurs pour résorber les zones blanches persistantes va dans la bonne direction. Comme il l’a déclaré lors de l’ouverture de la conférence annuelle sur les territoires connectés, en affirmant « […] nous faisons énormément de progrès. » Pour preuve, d’après le dernier rapport trimestriel de l’ARCEP, actuellement, entre 97 % et 99 % des infrastructures de réseau mobile sont équipées en 4G.

Cependant, cela ne signifie pas pour autant que 99 % de la population peuvent utiliser la 4G. Loin de là ! En effet, de nombreuses « zones blanches-centres bourgs » restent toujours à couvrir. Ce qui représente beaucoup de Français. Ces derniers ayant encore énormément de mal à utiliser leurs téléphones portables, car ils habitent aujourd’hui dans des zones peu denses. Pour eux, au quotidien, il y a encore « des trous dans la raquette ». Selon la fameuse expression. Notamment, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Dans lequel, dans certains endroits, une connexion Internet fluide reste un espoir déçu. En effet, dans ces zones en attente, malgré l’accord historique signé en 2018, sous le nom prometteur de New Deal Mobile, une couverture mobile de qualité manque terriblement.

Arrivée de la 5G : quels espoirs en attendre ?

A court terme, peut-on espérer de la 5G qu’elle fasse disparaître dans l’Hexagone les dernières zones blanches persistantes ? D’après divers experts des télécoms, c’est prévu, mais pas dans l’immédiat. Cela, pour la simple raison que la priorité de cette nouvelle technologie sera d’abord de soulager le réseau 4G, au bord de la saturation. Par conséquent, la 5G devrait s’implanter en priorité dans les grandes agglomérations. Une fois de plus !, diront sans doute certaines zones blanches persistantes, qui se sentent oubliées par le progrès technologique.

En attendant, les habitants résidant dans les zones blanches doivent se rapprocher de leurs mairies, car elles gèrent le déploiement des réseaux mobiles. Notamment, pour obtenir l’installation de nouvelles antennes-relais dans les communes en difficulté. Ensuite, les demandes recueillies sont centralisées par un comité de pilotage. Or, sans ces demandes, aucune nouvelle antenne-relais ne pourra être installée. Ainsi, en pratique, ce sont les collectivités qui signalent les zones prioritaires. En attendant, il faudra s’armer de patience. Avant d’obtenir la couverture tant désirée. Quitte parfois à se rabattre sur l’usage des téléphones fixes, qui rendent parfois de précieux services, essentiels à la sécurité des habitants.

En France, les zones blanches persistantes tardent à bénéficier d'une couverture mobile fiable.

En France, les zones blanches persistantes tardent à bénéficier d’une couverture mobile fiable.

Des craintes persistantes sur la 5G

A ce jour, bien qu’on la présente comme moins énergivore et dix fois plus rapide que la 4G, la 5G inquiète toujours. Alors que cette nouvelle technologie prétend déjà, presque neuf ans après la 4G, s’imposer bientôt sur le territoire. Parmi ses atouts, elle est censée décongestionner le réseau 4G. De plus, elle devrait ouvrir d’énormes possibilités aux usages des objets connectés.

Malgré ces avantages officiels, une soixante de maires a demandé des études sur la 5G. En réclamant une enquête à l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail. Entre autres, pour avoir la garantie que ce nouveau réseau ne présentera aucun danger pour l’environnement ou la santé des habitants. En parallèle, ces maires ont même demandé un moratoire. Alors qu’ils savaient pertinemment que le déploiement de la 5G avait déjà commencé dans les grandes métropoles.

Quel impact environnemental ?

Le 19 décembre dernier, le Haut Conseil pour le Climat a demandé l’évaluation précise de l’impact environnemental de la 5G. Avant d’octroyer les nouvelles fréquences qui lui sont destinées. Pour l’instant, les premières études sur les ondes de la 5G de l’Agence Nationale des Fréquences semblent rassurantes. Sans pour autant avoir abouti à des résultats définitifs. En tous cas, les conclusions de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail seront publiées à la fin de l’année. Alors, on pourra enfin savoir si les espoirs que la 5G fait miroiter sont fondés. Notamment, en matière de contrôle de la consommation énergétique des bâtiments, ou d’amélioration pour la télémédecine.

Ainsi, grâce à ce bond technologique, verra-t-on vraiment la domotique des habitations et la gestion du trafic routier se perfectionner ? Par ailleurs, les déplacements en véhicules autonomes deviendront-ils enfin réalité ? Enfin, la 5G contribuera-t-elle à résorber les zones blanches persistantes ? Cette réponse, attendue par de très nombreux Français, devrait tomber dans les prochain mois.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.