Manque de logements sociaux : la région PACA à la traîne
Aujourd’hui, en région PACA, le manque de logements sociaux touche plus de 80 % des communes contrôlées. De fait, environ 30 % des communes françaises dont le bilan est insuffisant se trouvent dans cette région. Pour se défendre, certaines municipalités expliquent que les quotas prévus sont trop élevés. Néanmoins, elles vont devoir rattraper leur retard.
De fortes carences à combler
Selon le dernier rapport triennal gouvernemental, en région PACA, seulement 17 % des communes soumises à la loi SRU ont atteint leurs objectifs en matière de HLM. Soit, une insuffisance manifeste pour 83 % d’entre elles. Entre 2017 et 2019. Sur un total de 183 communes. Sur le terrain, le manque de logements sociaux de ces communes serait évident. En fait, seulement 13 % de leur offre immobilière proposent aujourd’hui des Habitations à Loyers Modérés. Ce qui ne respecte pas les dispositions du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires. Dont la législation prévoit un objectif de 25 %. Pour les villes soumises à la loi SRU. Et cela, d’ici 2025.
Des procédures engagées
Selon un dernier bilan, de nombreux préfets de la région PACA n’ont donné aucune raison valable justifiant la pénurie constatée. Parmi la liste des communes défaillantes, on retrouve notamment Antibes, Cannes, Hyères, Mandelieu, Mougins, Saint-Raphaël et Toulon. Ainsi, pour elles, de lourdes amendes sont prévues. Pour éviter des sanctions, certains élus ont décidé de réagir. Afin de rejeter les amendes encourues. Dans ce but, ils ont soumis leur situation à des tribunaux administratifs.
Des contraintes d’urbanisation à considérer
Toutefois, les maires pointés du doigt ne contestent pas la nécessité de doter leurs parcs immobiliers de HLM. En revanche, ces élus ont demandé à l’Etat de tenir compte « […] des contraintes foncières et de l’exposition aux risques naturels de notre territoire. » Par exemple, à Cannes, à cause d’importants risques d’inondations, le maire David Lisnard a expliqué qu’il n’avait plus que 130 hectares urbanisables.
De vives réactions
A ce jour, Marseille, contrairement à d’autres villes, a réussi à respecter les obligations de la loi SRU. Néanmoins, aujourd’hui, en raison de tensions politiques locales, après la victoire de la gauche, de nombreux permis de construire y sont bloqués. Or, certains concernent justement de futurs logements locaux. Ce qui pourrait bientôt entraîner des carences. De fait, globalement, le Plan Local de l’Habitat en métropole continue de provoquer de vives réactions de la part des 92 maires concernés. Principalement, parce que certains refusent que le manque de logements sociaux, reproché par l’Etat, nuise à la réputation de leur ville.
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