Chômage partiel maintenu : une mesure protectrice
Ce mardi, Elisabeth Borne, ministre du Travail, vient d’annoncer le chômage partiel maintenu jusqu’à fin mars. Voire avril. Ainsi, cette mesure continuera à soutenir les secteurs les plus affaiblis par la crise sanitaire. Notamment, l’hôtellerie, la restauration, la culture et le tourisme. Ainsi que tous les métiers qui en dépendent. De fait, les personnels de ces professions pourront continuer à percevoir une rémunération pouvant aller de 70 à 100 %. Selon les cas.
Des indemnisations préservées
C’est donc confirmé, de la bouche même de la ministre du Travail : au mois de mars, le chômage partiel maintenu, avec les indemnisations qu’il implique, sera l’une des largesses accordées par le Gouvernement. Ainsi, cette mesure permettra que certains des secteurs concernés ne subissent aucun reste à charge. Par ailleurs, Elisabeth Borne a expliqué « […] on maintiendra le taux de 15 % pour les autres ». Cela, afin de « […] répondre à l’incertitude sur la situation sanitaire. » Par conséquent, l’exécutif va maintenir, encore un moment, son principe du « quoi qu’il en coûte ». Annoncé par Emmanuel Macron.
D’énormes dépenses pour l’Etat
Jusqu’à présent, un bénéficiaire du chômage partiel est indemnisé à hauteur de 70 % de son salaire brut. Soit, 84 % de son salaire net. Ce qui entraîne un reste à charge pour l’employeur de 15 %. Or, en mars, ce dispositif de chômage partiel maintenu aurait pu se transformer en 60 % versés à l’employé. Et 40 % restant à la charge de son employeur. Cela, afin de réduire les dépenses de l’Etat. Qui, jusqu’à présent, s’élèvent à près de 30 milliards d’euros. Cependant, en raison des incertitudes liées à la crise du Covid, ce changement a été une fois de plus repoussé.
Une protection généreuse
Lors d’une interview donnée à BFM Business, Elisabeth Borne a rappelé que « Le chômage partiel a protégé 9 millions de salariés au printemps, et 3 millions au mois de novembre. » Par ailleurs, la ministre du Travail a encouragé les entreprises les moins impactées, mais qui subissent une baisse d’activité durable, à signer des « […] accords d’Activité Partielle Longue Durée ». En effet, ce dispositif, qui concerne déjà 7.000 entreprises, permet une réduction du temps de travail. Celle-ci peut s’étendre jusqu’à 40 % d’heures chômées. Cela, pendant une durée allant de six à vingt-quatre mois. A condition de disposer d’un accord d’entreprise. Officiellement validé. En échange d’un engagement à fournir des formations professionnelles. Ce qui offre une alternative au chômage partiel maintenu.
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