Le 18 septembre 2025 a été marqué par une importante journée de grève et de manifestations à travers la France. Selon les autorités, plus de 506 000 personnes ont défilé, tandis que la CGT revendique plus d’un million de manifestants. Paris a rassemblé environ 55 000 personnes selon la préfecture de police. Cette mobilisation intervient dans un climat social tendu, avec des revendications fortement suivies notamment dans les secteurs de l’éducation, de la fonction publique et de la santé.
Un mouvement massif et suivi dans tout le pays
Des chiffres contrastés mais une mobilisation réelle
Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 451 789 manifestants en province et 55 000 à Paris, soit plus de 500 000 manifestants au total. La CGT, principale organisation syndicale, avance un chiffre dépassant le million. Cette forte mobilisation illustre la colère et l’inquiétude face aux projets de réforme touchant notamment l’éducation, la jeunesse et les conditions de travail.
Plus d’un enseignant sur six a fait grève dans le premier et second degrés, avec jusqu’à 45% des personnels de collèges et lycées en grève selon le syndicat SNES-FSU. Plusieurs établissements ont été bloqués ou ont installé des filtrages, reflétant la détermination des personnels.
Impact sur les services publics et secteur privé
La fonction publique d’État a vu 12% de ses agents en grève. Dans les transports, le trafic a été fortement perturbé mais sans blocage total. EDF a signalé une baisse de production électrique équivalente à quatre réacteurs nucléaires, liée à la grève dans ses centrales.
Les pharmaciens ont également manifesté, avec environ 18 000 officines fermées sur 20 000, pour protester contre la réduction des remises sur les médicaments génériques.
Des manifestations globalement calmes mais marquées par des incidents
Un dispositif de sécurité renforcé
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a indiqué que la majorité des manifestations s’est déroulée dans le calme, notamment en province et à Paris. Cependant, des heurts ont éclaté dans certaines villes :
- À Paris, les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène.
- À Lyon, des affrontements ont blessé un journaliste et deux policiers.
- À Rennes, une intervention musclée contre un black bloc a entraîné la blessure d’un gendarme.
En tout, 309 interpellations et 134 gardes à vue ont été recensées. Vingt-six policiers et gendarmes ont été blessés.
L’intersyndicale se réunit pour décider des suites
Les leaders syndicaux de la CGT et de la CFDT annoncent une réunion pour vendredi, afin d’évaluer la continuation ou l’amplification du mouvement. Sophie Binet (CGT) parle d’un « ultimatum » adressé au Premier ministre, soulignant une colère légitime et grandissante. Marylise Léon (CFDT) a insisté sur la nécessité d’accroître la pression, déclarant que « l’heure est à l’action ».
Les syndicats cherchent à coordonner une stratégie commune pour la suite, avec une nouvelle réunion des cadres syndicaux prévue vendredi matin.