Avec la crise sanitaire, voyager en camping-car est devenu une forte tendance française. Pour preuve, récemment, les immatriculations de ces véhicules de loisirs, parfaits pour profiter d’un espace privé, ont augmenté de près de 30 %. Une hausse que les constructeurs ont beaucoup de mal à satisfaire.
Les avantages de voyager en camping-car
Aujourd’hui, les atouts pour voyager en camping-car sont nombreux. Ainsi, ces véhicules offrent d’abord une protection naturelle contre la promiscuité. Particulièrement bienvenue en cette période de risques sanitaires. De plus, pour les écologistes, le camping-car symbolise une forme de retour à la nature. Enfin, il permet d’économiser des frais d’hébergement. Résultat, en douze mois, depuis mars dernier, plus de 26.500 immatriculations ont été enregistrées en France.
Une tendance marquante, qui s’observe également dans toute l’Europe. Ce qui a fait naître un nouveau marché, actuellement en pleine santé. Et de nouveaux besoins. Marqués par un rajeunissement des utilisateurs. En bref, un profond changement d’image s’est amorcé. Pour un moyen de partir en vacances qui était jusqu’alors perçu comme un loisir de senior. En ce moment, en tête des ventes, pour les amateurs les plus jeunes, les vans se démarquent. Grâce à un budget plus abordable qu’un gros camping-car. En moyenne, ces véhicules ne dépassent pas un budget de 45.000 euros.
Une production trop limitée
Dernièrement, le troisième fabricant français de camping-cars a constaté que sa production d’environ 3.000 véhicules par an était devenue insuffisante. En effet, ses deux sites, implantés à Angers et à Nantes, cherchent maintenant à accélérer leurs cadences. De plus, en essayant de renforcer certains de leurs approvisionnements. Notamment, en pièces de menuiserie et en accessoires électroniques, car ces composants sont essentiels aux finitions des fourgons et des vans touristiques. A ce jour, face à une montée en puissance des commandes, de près de 35 %, les constructeurs admettent qu’ils n’arrivent plus à les satisfaire. Cela, à cause d’un manque de personnels qualifiés dans leurs usines.
De nouvelles aires d’accueil
Ces derniers mois, cet essor des ventes a créé un nouveau manque. Celui des places de stationnement, pour que les nouveaux camping-cars vendus puissent se garer. Par conséquent, il va falloir aussi agrandir ou créer des aires d’accueil. Ce qui implique souvent de convaincre les communes concernées. Afin qu’elles acceptent sur leurs terrains plus de camping-caristes. En effet, cette clientèle constitue une manne financière importante. Celle-ci pouvant représenter pour chaque camping-cariste plus de 50 euros par jour. Un argument décisif, qu’il faut maintenant mettre en avant. En attendant, les campings traditionnels ont aussi compris que la tendance à voyager en camping-car représentait pour eux de nouvelles opportunités. Ainsi, ils s’efforcent désormais d’élargir leur offre, afin de pouvoir les accueillir. Grâce à des places de stationnement supplémentaires, spécialement aménagées pour ces véhicules.
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