Actuellement, alors que les fêtes de fin d’année sont traditionnellement une période de forte activité pour les ventes de foie gras, les éleveurs de volailles doivent confiner leurs animaux. En cause, de fortes craintes sanitaires concernant une quatrième vague de grippe aviaire qui pourrait à nouveau faire des ravages.
De fortes inquiétudes latentes
Aujourd’hui, le secteur du foie gras représente environ deux milliards d’euros. Sa particularité étant de réaliser les trois quarts de ses ventes au cours du mois de décembre. En effet, on estime que près de 75 % des Français apprécient d’en consommer à cette période. Ce produit de luxe étant volontiers associé aux repas de Noël et du réveillon. Cependant, malgré les fortes ventes actuelles, bien qu’il y ait un tassement dans la restauration, le Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie gras reste sur le qui-vive. En effet, si une nouvelle épidémie de grippe aviaire se déclenchait, elle pourrait à nouveau entraîner des abattages massifs. Comme cela s’était déjà produit l’année dernière. Ce qui avait privé cette filière de 20 % de sa production.
Un risque jugé très élevé sur les ventes de foie gras
Les craintes de la filière concernant ses futures ventes de foie gras sont justifiées. En effet, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale a récemment constaté des taux de contamination de la faune sauvage « […] à des niveaux jamais observés jusqu’à présent ». Ce qui explique que le ministère de l’Agriculture considère l’ensemble du territoire exposé à un risque sanitaire très élevé. Par conséquent, les éleveurs de volailles doivent désormais confiner leurs animaux. De façon à empêcher tout contact avec des animaux sauvages migrateurs. Et cela, sans la moindre dérogation.
Or, ces arrêtés stricts ne plaisent pas à tout le monde. Pour preuve, huit associations d’éleveurs de volailles labellisés « plein air » ou « bio » viennent de déposer des recours devant le Conseil d’Etat. Cela, afin d’obtenir la levée de ces arrêtés. En invoquant une forte atteinte au bien-être animal. Et une absence de distinction entre la production industrielle et les petits producteurs indépendants, soucieux de qualité, qui élèvent leurs volailles en plein air.
- A lire également, notre précédent article sur l’inquiétude autour de la grippe aviaire
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