Alors que l’usage du Wi-Fi 6E est sur le point d’être lancé en Europe, il est très probable qu’il soit privé en France de 50 % de sa bande passante. Pourtant, il est censé fournir de très hauts débits, nettement supérieurs à l’ancien Wi-Fi.
Tout nouveau mais pas tout beau
Bientôt, la rapidité de transfert d’un tout nouveau Wi-Fi devrait éclipser les performances du Wi-Fi que nous utilisons tous aujourd’hui. Celui-ci étant dépassé, en terme de portée et de couverture. Notamment, parce qu’il n’utilise pas la nouvelle bande de fréquences dite des 6 GHz. En effet, celle-ci permet des débits cumulés proches des 20 Gbit/s. Cependant, à ce jour, uniquement aux Etats-Unis. En effet, pour le moment, le Wi-Fi 6E européen n’aura accès qu’aux 500 MHz de fréquences contiguës. Techniquement, celles-ci vont de 5,925 à 6,425 GHz. Alors que les Etats-Unis utilisent une bande de 1.200 MHz. Ainsi, la France va se retrouver beaucoup plus limitée. Toute la question étant de savoir pendant combien de temps.
Un futur Wi-Fi à deux vitesses ?
Pour l’instant, on sait que les pays de la Zone 1, doivent appliquer les normes de l’Union Internationale des Télécommunications. Donc, ils n’utilisent toujours pas les fréquences situées à 700 MHz. Cela, à l’intérieur de la bande des 6 GHz. Par conséquent, l’usage du Wi-Fi 6E sera limité en Russie, en Afrique, et malheureusement en Europe. Alors que cette portion de fréquences devrait servir dans de nombreux secteurs. Par exemple, dans la signalisation ferroviaire. Notamment, pour tous les trains de banlieue et ceux qui circuleront dans la Capitale.
Un usage du Wi-Fi 6E complet qui va tarder
Aujourd’hui, malgré l’utilité accrue que l’on attend du Wi-Fi 6E, l’usage définitif de la bande des 6 GHz en Europe continue de faire débat. Ce qui implique évidemment l’usage du Wi-Fi 6E en France. Par conséquent, un futur emploi de la puissance maximale de cette nouvelle technologie risque de tarder sur notre territoire. Vraisemblablement, jusqu’en 2023. Même si le cumul de plusieurs technologies différentes devrait bientôt pouvoir s’harmoniser. Mais au moment du lancement hexagonal de ce Wi-Fi prometteur sur notre territoire, en juin prochain, la situation n’aura sans doute pas changé. D’abord, il faudra que l’ARCEP, l’organisme régulateur dans ce domaine, effectue une ultime vérification des bandes de fréquences utilisables. Avant de donner son avis sur le futur usage du Wi-Fi 6E.
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