Trafic de données personnelles : le Dark Net casse les prix ! Le grand public ne le sait pas forcément, mais sur le Dark Net, la face sombre du Web, les informations volées par les hackers permettent un trafic de données personnelles très actif. Pire, les tarifs proposés pour racheter ces données détournées sont très accessibles.
Trafic de données personnelles : un business florissant
Avec l’usage du Net qui s’intensifie, les spécialistes de la sécurité informatique constatent que les fuites de données progressent également. Ainsi, les hackers deviennent de plus en plus gourmands et habiles dans ce genre de fraudes. Désormais, ils parviennent à rentrer dans des bases de données très importantes. Comme celles d’hôpitaux ou de chaînes d’hôtels prestigieux. Notamment, celles des hôtels Marriott, qui se sont fait subtiliser les données privées de 500 millions de clients, en 2018. Idem pour Yahoo, en 2013, où des vols avait impacté pas moins de trois milliards d’utilisateurs. Globalement, ces fuites touchent surtout des mots de passe et des identifiants, servant à accéder à des sites. Ou encore des numéros de cartes de crédit ou de Sécurité sociale. D’après certaines estimations touchant la cybersécurité, plus de 24 millards d’identifiants auraient ainsi été détournés depuis la création d’Internet.
Des prix de vente faibles
Une fois détournées, ces informations privées alimentent ensuite un trafic de données personnelles, très vivace sur le Dark Net. Un véritable marché noir. Où toute personne mal intentionnée peut se procurer ces données. En plus, pour des prix très faibles. Par exemple, un numéro de Sécurité sociale ne coûte que quelques centimes. Plus inquiétant, des « packs » complets, avec un numéro de carte de crédit valide, et même des informations médicales, sont proposés pour environ 150 €. Généralement, ces achats se payent en Bitcoin. Pour conserver son anonymat. Ensuite, de nombreuses fraudes deviennent possibles. Y compris de dangereuses usurpations d’identité. Voire, avec le logiciel adéquat, la création d’un faux passeport. Bref, les cybercriminels n’ont que l’embarras du choix !
Des parades simples
Pour éviter ces désagréments, toujours très pénibles, et ne pas alimenter un jour ce trafic de données personnelles, quelques précautions simples s’imposent. D’abord, ne jamais utiliser un mot de passe trop simple. Ensuite, il ne faut pas se servir toujours du même, pour accéder à tous vos sites habituels. Par ailleurs, si vous constatez qu’une fuite a eu lieu, il faut changer tous vos mots de passe le plus vite possible.