Taxe foncière : une facture qui ne cesse de s’alourdir
Bientôt, comme chaque année, la taxe foncière sera perçue. Une échéance obligatoire, pour 58 % des ménages français qui sont propriétaires. Or, ce 26 octobre, cet impôt sera à nouveau plus élevé que l’année dernière. Car il n’arrête pas d’augmenter depuis dix ans.
Une hausse majeure et constante
Dernièrement, le bilan établi par l’observatoire de l’Union nationale des Propriétaires Immobiliers est tombé. En effet, il a révélé que l’impôt local de la taxe foncière avait dépassé les 31 %, entre 2009 et 2019 ! Ainsi, ce 26 octobre, 17,5 millions de ménages devront s’en acquitter. En se pliant à une hausse régulière considérable. En fait, en subissant sur dix ans un pourcentage d’augmentation six fois supérieur à la hausse des loyers. Evidemment, cette envolée afflige l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers. De plus, dès 2021, l’Union redoute encore de futures hausses. Une fois que les promesses des élections municipales se seront dissipées. De fait, grâce à cette pause, cette année, les propriétaires français profiteront d’une relative accalmie. Qui n’augmentera leur facture que de 1,2 %. Car en 2020, les 36.500 communes du territoire ont maintenu leur taux communal.
Une courte pause
Selon Christophe Demerson, Président de l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers, cette rémission fiscale de la taxe foncière sera de courte durée. En effet, d’autres taxes, d’apparence plus modeste, ne devraient pas tarder à peser sur les contribuables propriétaires. D’ailleurs, eux aussi en augmentation. Ainsi, ils doivent s’attendre à voir progresser la Taxe Spéciale d’Equipement et la Taxe Additionnelle Spéciale Annuelle. Sans oublier l’inévitable Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères. Un vivier fiscal dont les collectivités locales ont absolument besoin. Ne serait-ce que pour compenser le retrait de la taxe d’habitation sur la résidence principale. Car pour les résidence secondaires, une surtaxe sera toujours en vigueur. Potentiellement, dans 1.151 villes éligibles.
Une compensation probable
Contrairement aux nombreuses augmentations attendues, la disparition progressive de la taxe d’habitation, qui s’achèvera en 2023, permettra un allègement fiscal. Cependant, au final, cette largesse du Gouvernement pourrait à son tour alourdir également la taxe foncière. Une probabilité déjà envisagée. Car les élus locaux risquent fort d’avoir besoin de compenser cette perte de fonds. Dans quelle proportion ? Ce besoin reste encore à déterminer.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur la fin de la taxe d’habitation
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de Capital