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Un second tour des Municipales en ligne est un espoir irréaliste.

Second tour : les Municipales n’utiliseront pas le vote en ligne

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Second tour : le fantasme irréalisable de Municipales numérisées

 

A l’approche du second tour des Municipales, le 28 juin, en raison des contaminations au Covid-19 recensées lors du premier tour, certains espèrent qu’un vote en ligne sera possible. Or, cet espoir sera déçu, malgré les attentes légitimes de protection sanitaire qu’il véhicule.

 

Un second tour maintenu en juin prochain

Théoriquement, si le recul de l’épidémie de coronavirus le permet, le second tour des élections municipales se déroulera le 28 juin. Et non en janvier prochain, comme cela avait été un moment envisagé. Ce vote aura donc lieu dans les communes où le premier tour n’a pas permis la victoire décisive d’un candidat. De fait, Edouard Philippe l’a récemment annoncé. En déclarant « Après avoir pesé le pour et le contre, nous pensons que la vie démocratique doit reprendre tous ses droits […]. » Néanmoins, ce scrutin soulève toujours de nombreuses craintes. Principalement, en matière de sécurité physique. Car le 28 juin prochain, la circulation du Covid-19 sera toujours présente dans le pays. D’ailleurs, vu les risques qui perdurent, l’annulation de nombreux événements culturels estivaux de grande taille le démontre.

Un vote trop précoce ?

Pour le second tour des Municipales, la mise en place d'un dispositif numérique sera impossible.

Pour le second tour des Municipales, la mise en place d’un dispositif numérique sera impossible.

Aujourd’hui, de nombreuses voix s’élèvent contre la proximité d’un second tour que beaucoup jugent trop précoce. De fait, certains estiment que pour mieux se protéger d’une épidémie encore inquiétante, reporter franchement les élections municipales aurait été préférable. Quitte à tout recommencer, en raison de circonstances trop atypiques lors du premier tour. Cependant, pour éviter tout risque de contamination, une solution numérique appliquée à ce vote, donc sans contact physique, en attire plus d’un. D’ailleurs, le 18 mai, le Conseil Scientifique a remis un avis qui va dans ce sens. Il suggère diverses solutions numériques, pour éviter une promiscuité potentiellement dangereuse, parmi les électeurs. Ainsi, cela permettrait d’éviter un dépouillement physique des bulletins. Notamment, grâce à des visioconférences. De même, les campagnes des candidat pourraient elles aussi se faire beaucoup plus souvent en ligne. Cependant, après une analyse attentive, à l’évidence, un second tour en ligne ne sera pas possible.

De trop nombreux freins

D’abord, de nombreux sondages d’opinion ont révélé une forte résistance psychologique de la part des Français, face à l’éventualité d’un second tour digital. En effet, en plus du coût important qu’impliquerait l’installation de machines à voter, l’absence de solennité qu’elles engendrent est perçue comme un affaiblissement du geste de vote. Car ainsi, il devient moins citoyen. Ce qui engendre une forte résistance psychologique. Celle-ci se révèle dans tous les sondages. Ensuite, une défiance spontanée persiste à l’égard du vote électronique. Car l’éventualité de manipulations opaques, voire d’attaques informatiques, reste présente chez beaucoup de sondés. D’ailleurs, ces craintes sont confirmées par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information. De fait, celle-ci a récemment renouvelé ses mises en garde contre la possibilité « […] d’attaques à l’encontre de systèmes de vote en ligne [qui] pourraient avoir de graves conséquences sur le déroulement d’une élection ».

Des contraintes techniques trop lourdes

Dernière impossibilité, l’installation rapide, avant le 28 juin, d’un dispositif numérique hexagonal capable de garantir un vote en ligne performant est impossible. Sans parler des frais très conséquents que cela engendrerait. Moralité, les votes dans des isoloirs, avec des bulletins en papier, semblent encore avoir beaucoup d’avenir.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.