Selon Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat aux Transports, la révolution de l’hydrogène pour électrifier les transports pourrait sauver les petites lignes ferroviaires. Celles-ci étant considérées comme « légères ». Dans un second temps, d’après le secrétaire d’Etat, cette solution énergétique verte pourrait tout autant« […] décarboner les mobilités lourdes ». Y compris les transports aériens.
Préserver un réseau secondaire essentiel
Cette affirmation de Jean-Baptiste Djebbari pour préserver l’avenir des petites lignes et leurs trains légers fait écho à la récente annonce d’Emmanuel Macron : accorder un budget de 1,9 milliard d’euros supplémentaire à la filière hydrogène. Cela, en plus des 7 milliards déjà prévus. A ce jour, quatre régions françaises – l’Auvergne Rhône-Alpes, la Bourgogne Franche-Comté, le Grand Est et l’Occitanie -, ont déjà passé commande pour douze rames à hydrogène Regiolis H2. Celles-ci étant fabriquées par Alstom. Ce qui représente pour l’Etat un investissement de 47 millions d’euros. Ainsi, ces premières rames devraient être opérationnelles dès 2023. Notamment, sur la ligne Auxerre-Laroche Migennes. Par la suite, cette innovation en cours de trains à l’hydrogène devrait permettre de maintenir actif le réseau secondaire français, essentiel pour l’animation du territoire. C‘est là tout l’enjeu de la révolution de l’hydrogène.
La révolution de l’hydrogène, un complément énergétique vertueux
En apportant un complément d’autonomie sur des parcours qui sont déjà en partie électrifiés, l’hydrogène peut souvent prendre le relais. D’autant plus qu’aujourd’hui, environ 45 % du réseau ferroviaire français reste non électrique. Ainsi, cette évolution permettrait d’atteindre les objectifs écologiques dictés par le réchauffement climatique actuel. Par conséquent, l’hydrogène, en fournissant elle aussi une énergie décarbonée, contrairement au diesel, représente une solution d’avenir. De plus, les experts du secteur des transports prédisent que le volume de la demande électrique va prochainement se multiplier par trois ou quatre. Voire, d’ici 2050, peut-être par quinze ! Par conséquent, à l’avenir, mener une stratégie énergétique vertueuse basée sur l’hydrogène, dans des zones où le trafic est restreint, devrait permettre, comme le dit Jean-Baptiste Djebbari, de « […] replacer les gares au cœur des villes ».
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