Réouverture des cinémas : le retour d’un grand plaisir
Pour les cinéphiles, la réouverture des cinémas a été une réelle bouffée d’oxygène. En effet, rendues inaccessibles pendant plusieurs semaines, les salles sont enfin autorisées, depuis lundi, à accueillir des spectateurs. Cependant, les cinémas doivent respecter un protocole sanitaire. Toutefois, celui-ci vient d’être allégé.
La fin d’une privation
Les amoureux du septième art ont vécu les cent jours de fermeture imposée comme une terrible privation. Mais en France, ce manque vient de prendre fin, grâce à la réouverture des cinémas. Ainsi, derrière les masques, les sourires sont revenus. D’ailleurs, les plus motivés ont répondu présents dès la séance spéciale de minuit, organisée dans la nuit du dimanche au lundi. Cela, dans plusieurs grandes villes. Depuis, progressivement, on constate que même lorsque le soleil est au beau fixe, les salles obscures se remplissent à nouveau. Après être restées vides pendant des semaines. L’activité a donc repris, dans les grands complexes comme dans les petits cinémas. Pour preuve, les abonnements ont redémarré. Un véritable soulagement pour les professionnels du secteur, pénalisés par un arrêt forcé. Donc lundi dernier était en quelque sorte un jour de fête. Comme l’aurait dit Jacques Tati.
Une reprise sous conditions
Pour cette réouverture des cinémas, une quarantaine de films est proposée au public, sur l‘ensemble du territoire. Avec beaucoup de nouveautés, souvent repoussées à cause du confinement. Au total, environ deux mille salles ont repris vie. En respectant cependant des règles sanitaires strictes, définies par la Fédération Nationale des Cinémas Français. Notamment, une désinfection régulière des locaux. A l’entrée, comme dans tous les commerces, du gel hydroalcoolique, antibactérien, est mis à la disposition des spectateurs avec le renforcement de l’aération. Pour éviter l’air confiné. Par ailleurs, le personnel porte des masques chirurgicaux. Et devant les écrans, des fauteuils restent vides, à côté de chaque spectateur. Ce qui évite toute promiscuité. Néanmoins, Franck Riester, ministre de la Culture, a récemment annoncé que la limite de la moitié de la contenance des salles n’était plus obligatoire. Cela, afin de permettre aux exploitants de compenser leurs pertes financières.
Des offres attractives
Parmi les cadeaux faits aux spectateurs, le réseau CGR, fort de ses 73 complexes sur le territoire, va proposer pendant deux semaines un tarif spécial de cinq euros la place. Afin de stimuler les réservations. Cette opération marketing a tout de suite fonctionné. Entre autres, grâce aux ventes de billets sur Internet.
De lourdes pertes à rattraper
D’après une récente enquête réalisée par Médiamétrie, plus de 18,5 millions de Français seraient aujourd’hui prêts à retourner au cinéma. Cela, dans les quatre prochaines semaines. De quoi alléger en partie l’angoisse qui persiste chez l’ensemble des exploitants. En effet, malgré le soulagement apporté par le déconfinement, l’arrêt d’activité aura engendré une perte d’environ 60 millions d’entrées, d’ici la fin du mois. Ce qui représente une somme globale d’à peu près 400 millions d’euros. Un trou considérable, que la réouverture des cinémas va maintenant s’efforcer de combler.
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