Une annonce qui fait polémique : la rénovation urbaine contestée à Saint-Quentin-en-Yvelines. En cause, la démolition prévue de deux barres d’immeubles et d’une tour. Cela, dans le quartier du Bois-de-l’Etang. En effet, un mouvement de contestation rejette ce projet de modernisation.
Un projet très controversé
Dans les Yvelines, pour réhabiliter l’un des quartiers vieillissants de la commune de La Verrière, le Bois-de l’Etang, datant des années 70, le maire actuel envisage une opération d’urbanisme. Ainsi, pour rendre ce quartier plus vert, et améliorer la circulation locale, la destruction de trois bâtiments pourrait avoir lieu. Soit environ 210 logements, sur les 616 de ce quartier. En revanche, sept bâtiments préservés seraient modernisés. Au total, cette rénovation nécessiterait un budget global d’environ soixante millions d’euros. Dont vingt millions pour rénover et sécuriser les immeubles conservés. Et vingt autres millions pour une nouvelle école et une maison de quartier. Enfin, dix-neuf autres millions d’euros serviraient à végétaliser cette zone et à créer une meilleure voirie.
Des démolitions évitables ?
Cependant, certaines démolitions prévues de bâtiments – la tour numéro 8 et les deux barres d’immeubles G et H – posent problème. Ainsi, une association d’habitants, soutenue par Nelly Dutu, la précédente maire communiste de la ville, s’est mobilisée contre cette rénovation urbaine contestée. Parmi, les reproches faits au maire actuel, Nicolas Dainville, l’un des premiers est de faire cavalier seul. Sans demander l’avis des riverains, au mépris des principes démocratiques. De son côté, l’édile se défend en mettant en avant que ce projet bénéficiera de l’aide de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine. Or, une telle aide nécessite une décision rapide. Autrement, ce projet pourrait à nouveau rester bloqué pendant très longtemps. Par conséquent, pour la commune de la Verrière, il s’agit d’une opportunité à saisir. Avec à la clé de nettes améliorations de qualité de vie pour ses habitants.
Rénovation urbaine contestée à Saint-Quentin-en-Yvelines : Va-t-on vers un référendum ?
De leur côté, les opposants à ce projet de rénovation urbaine contestée jugent que des aménagements sans aucune démolition restent possibles. Cela, afin de mieux respecter l’environnement local. Un point de vue que défend notamment Azdine Bouamara, l’ancien Président du collectif des locataires du Bois-de-l’Etang. En effet, celui-ci estime que le maire actuel a brutalement changé d’avis concernant les démolitions qu’il préconise. Sans avoir consulté les habitants au préalable. Face à cette contestation, Nicolas Dainville a assuré que tous les locataires inclus dans ce réaménagement seront relogés sans frais. Pour cela, ils pourront choisir le quartier qui leur convient. De même, ils pourront obtenir un nouveau logement dans l’une des onze autres communes de l’agglomération. Pour sortir de cette situation épineuse, Azdine Bouamara a réclamé l’organisation rapide d’un référendum local.
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