Hier, le Premier ministre Jean Castex a évoqué la possibilité de verser bientôt une nouvelle « prime Macron ». Cela, aux travailleurs de « deuxième ligne ». En effet, ce sujet est ressorti ce lundi. Lors d’un sommet social qui a réuni plusieurs organisations syndicales et patronales. En France, ce dispositif pourrait concerner plus de 4,5 millions de salariés.
Un dispositif né en 2018
Déjà, en 2018, afin d’apaiser la colère des Gilets jaunes, le versement d’une prime exceptionnelle, dite « prime Macron », avait eu lieu. Dans le but d’augmenter le pouvoir d’achat des Français les plus défavorisés. Ainsi, ce dispositif avait permis aux employeurs du privé de faire bénéficier certains salariés d’une somme défiscalisée. Exonérée de toute cotisation sociale. Plus précisément, pour les travailleurs dont la rémunération était inférieure à trois fois le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC). En 2020, le montant maximal de cette prime pouvait atteindre 1.000 €, dans les entreprises n’ayant pas d’accord d’intéressement. De plus, ce plafond pouvait s’élever à 2.000 €, dans les autres sociétés.
Nouvelle prime Macron, une mesure ponctuelle
Cependant, en cas de versement en 2021, il faut préciser que cette nouvelle prime Macron serait ponctuelle. Par conséquent, ce bonus n’entraînerait aucune augmentation de salaire. De plus, sans cotisation sociale, il n’engendrerait aucun droits sociaux pour les salariés bénéficiaires. Ces derniers appartenant à la catégorie des professionnels de « deuxième ligne ». A savoir, ceux qui ont permis au pays de continuer à fonctionner pendant le premier confinement. Auparavant, le chef de l’Etat avait utilisé cette expression pour différencier ces travailleurs des soignants, qu’Emmanuel Macron estimait être en « première ligne ». Le président de la République avait alors énuméré les principaux métiers qu’il jugeait appartenir à cette catégorie. Tels que les « […] chauffeurs routiers, livreurs, électriciens, manutentionnaires, caissiers et caissières, nos éboueurs, personnels de sécurité et de nettoyage. » Au total, en 2021, dix-sept corps de métiers pourraient à nouveau percevoir ce bonus.
Pour les catégories de travailleurs peu qualifiés
Comme l’a expliqué Jean Castex, l’une des raisons majeures de l’annonce de cette prime Macron se base sur le fait que la rémunération de ces travailleurs « […] est inférieure à la moyenne des salariés du privé. » Ensuite, ils ont généralement de faibles qualifications. Ce qui les pousse souvent à travailler en intérim ou à temps partiel. De plus, leurs risques de subir des accidents du travail ou d’être victimes de maladies professionnelles sont majorés. Ainsi, ce constat global a conduit l’exécutif à envisager à nouveau une prime spéciale, pour tous les salariés dits de « deuxième ligne ».
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