Ce 22 juillet, un rapport transmis à Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique, pointe du doigt des insuffisances techniques relevées chez Orange. Celles-ci expliquent la panne des numéros d’urgence qui est survenue en France début juin.
L’hypothèse confirmée d’un bug informatique
Le 2 juin dernier, entre 16 heures 45 et minuit, près de 12.000 appels d’urgence n’ont pas pu aboutir. D’après Orange, cette anomalie technique s’expliquerait par un bug de logiciel. Une cause que semble confirmer l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, l’ANSSI, qui a rendu un rapport sur cette anomalie majeure. A l’époque, suite à cette panne, les autorités avaient été contraintes de mettre en place des numéros d’appels alternatifs pour pouvoir joindre les secours. Dans l’intervalle, cette mise hors service pourrait potentiellement être à l’origine de six décès. Ce qui avait provoqué de vives réactions dans la classe politique.
Panne des numéros d’urgences : une réaction trop lente
Dans le rapport de l’ANSSI, Orange est épinglé pour avoir réagi beaucoup trop lentement face à cette anomalie. Ce qui a entraîné une réaction technique nettement insuffisante. Notamment, chez l’opérateur, un délai de près d’une heure pour réaliser qu’une panne bloquait spécifiquement les services d’appels d’urgence. Ensuite, Orange a mis deux heures à informer les autorités, et presque « […] trois heures pour mettre en place un dispositif adapté. ». Cette lenteur étant due à des « dysfonctionnements internes ».
Des vérifications rapides prévues
Pour empêcher de futures pannes similaires, des solutions techniques existent. Notamment installer chez les opérateurs télécoms un dispositif spécialement dédié aux numéros d’urgence. Afin de prévenir à l’avenir ce type de défaillance technique. Ce dispositif devrait permettre des tests réguliers préventifs. Suite à ces recommandations, l’exécutif devrait modifier d’ici la fin de l’année le règlement qui encadre l’obligation de résultat inhérent aux appels d’urgence. A ce sujet, l’ARCEP, le Régulateur des télécoms, devra sans doute donner rapidement son avis sur la sécurité offerte par Orange dans ce domaine. A ce titre, pour vérifier le respect des règles de sécurité appliquées, un exercice de crise aura bientôt lieu. Cela, dans un délai de six mois maximum.
Déclencher en urgence une cellule de crise lors d’une panne des numéros d’appel d’urgence
Pour le moment, après une enquête interne, Orange a déjà réalisé un premier bilan sur la façon de réduire au maximum son temps de réaction en cas de panne. Son objectif étant de ne pas dépasser un délai de trente minutes pour déclencher une cellule de crise. Par la suite, l’application de ces dispositions sera rapidement vérifiée. En tenant compte des constatations du rapport de l’ANSSI pour éviter une nouvelle panne des numéros d’urgence.
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