Mise à l’arrêt d’éoliennes : une décision inédite
A Echauffour, près de l‘Aigle, la mise à l’arrêt d’éoliennes trop bruyantes a été décidée par la préfecture de l’Orne. En effet, sur place, le parc éolien existant engendre une véritable nuisance. Par la suite, une expertise sera menée. Afin de déterminer comment rendre l’activité de ce parc moins pénible.
Une forte gêne qui va cesser
Pour les habitants excédés, souvent à bout de nerfs, cette nuisance sonore va donc cesser. Pour eux, cette mesure était devenue plus qu’urgente. De fait, depuis la mise en service des cinq éoliennes qui surplombent le village d’Echauffour, leur vie a beaucoup changé. Ainsi, de nombreux riverains n’arrivaient plus à dormir normalement. Cela, depuis deux ans. Pour ces habitants, la gêne était si forte que certains souffrent aujourd’hui de troubles de l’audition. Notamment, des acouphènes. A cause d’un bruit permanent, devenu insupportable. De fait, des études acoustiques, commencées en septembre 2019, ont confirmé que le bruit engendré par ces éoliennes dépassait le seuil sonore autorisé. D’où cette mise à l’arrêt d’éoliennes. Une décision rare.
Un arrêt temporaire ?
Auparavant, la préfecture de l’Orne a mené plusieurs plans pour limiter le bruit de ces éoliennes. Mais sans succès. Finalement, la préfecture a donc décidé une mise à l’arrêt d’éoliennes. Cela, de façon temporaire. Afin qu’un audit complet soit fait. Pour mesurer les conséquences du fonctionnement du parc. Ainsi, Christine Royer, la sous-préfète d’Argentan, a confirmé que malgré plusieurs tentatives pour limiter le bruit, la situation restait très problématique à Echauffour.
Un audit imminent
L’exploitant de ce parc éolien est la société Voltalia. Dans quelques jours, elle devra cesser de faire tourner ses rotors. Au plus tard, 24 heures après la publication de l’arrêté préfectoral qui précisera l’arrêt. Questionnée au sujet des nuisances sonores, Voltalia a expliqué qu’elle avait fait en sorte de brider ses éoliennes au maximum. Surtout la nuit. Néanmoins, l’exploitant a admis que le bruit mesuré continuait à dépasser les normes admises. Désormais, Voltalia devra attendre les conclusions de l’étude menée par l’expert validé par la préfecture. Avant d’envisager toute reprise de son exploitation.
Un dilemme pour le maire
Ce verdict sera aussi attendu par le maire de la commune, Didier Duvaldestin. Qui reste partagé entre le bien-être de ses administrés et les revenus générés par ces éoliennes. En effet, elles rapportaient 60.000 euros par an. En taxes perçues par la commune et la communauté de communes. Donc, cette mise à l’arrêt d’éoliennes constitue un vrai dilemme pour l’édile.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur les questions soulevées à propos de l’efficacité des éoliennes
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site de France 3