Depuis l’année dernière, plusieurs secteurs technologiques sont freinés par le manque de semi-conducteurs. Ainsi, cette pénurie mondiale rejaillit notamment sur la production des smartphones, des ordinateurs et des voitures. Or, cette situation va durer.
Le frein de la crise sanitaire
Cette brutale carence de production s’explique en grande partie par les mesures restrictives qu’impose le Covid. De fait, selon une récente étude du cabinet Deloitte, le manque de semi-conducteurs, qui affecte l’approvisionnement en microprocesseurs, pourrait encore durer jusqu’à une vingtaine de semaines. Un constat qu’a validé le patron d’Intel en octobre dernier. En effet, il a déclaré qu’un retour à la normale ne devrait pas se produire avant 2023. Par conséquent, la pénurie actuelle devrait encore s’installer pendant environ deux ans. Celle-ci étant en grande partie due à la crise sanitaire qui s’éternise dans certains pays. Entre autres, en Malaisie, grande productrice de semi-conducteurs. Pour exemple, en août dernier, les contaminations y étaient encore en hausse. Ce qui, sur place, a beaucoup ralenti la production de puces numériques.
Des besoins technologiques en hausse mais un manque de semi-conducteurs
Ce manque de semi-conducteurs tombe très mal, à un moment où les contraintes de la crise sanitaire ont largement fait évoluer le monde du travail. Notamment, en imposant de nouvelles pratiques comme le télétravail et les visioconférences. Ce qui a obligé de nombreux salariés à s’équiper en matériel informatique. De plus, les sociétés ont aussi été contraintes d’installer plus de serveurs, pour permettre des échanges virtuels plus fluides. Enfin, de multiples problèmes mondiaux d’acheminement, liés à un fret aléatoire, sont encore venus compliquer cette situation de manque de semi-conducteurs. En réaction, certains pays, dont la France, ont choisi d’implanter cette industrie sur leur propre sol. Cela, afin de limiter leur dépendance par rapport à l’Asie. Cependant, mettre en place de nouvelles usines nécessitera également beaucoup de temps. Par conséquent, il faudra sans doute devoir attendre avant de voir surgir une forte production de semi-conducteurs français.
Un manque durable de main d’oeuvre
Le dernier élément aggravant de cette crise des semi-conducteurs est sans doute celui des ressources humaines nécessaires pour les produire. En effet, la main d’oeuvre suffisamment qualifiée dans ce domaine est encore trop rare. Notamment, parce qu’en grande partie, elle reste encore à former. Moralité, la combinaison de nombreux facteurs négatifs pèse lourdement sur la pénurie actuelle de microprocesseurs. Ce qui explique qu’elle ne se résorbera pas, comme par miracle, dans les semaines qui viennent.
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