L‘avenir du télétravail posent de nombreuses questions quant à ses futures évolutions.

L‘avenir du télétravail : quelles sont ses principales perspectives ?

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Parmi les nombreux changements de la crise sanitaire, il faut citer l’irruption de nouvelles approches professionnelles. Notamment, celle du travail à distance. Celle-ci étant l’ébauche de l’avenir du télétravail, dopé par une profonde transformation numérique. Déjà en cours, cette évolution va sans doute s’amplifier et modifier durablement les méthodes actuelles.

L’irruption du télétravail

L‘avenir du télétravail posent de nombreuses questions quant à ses futures évolutions.

L‘avenir du télétravail posent de nombreuses questions quant à ses futures évolutions.

En dehors de ses conséquences directes sur notre santé, la pandémie a également commencé à changer la vie au sein des entreprises. Aujourd’hui, ce constat se vérifie déjà dans de nombreuses activités. Cela, pour des sociétés de tailles variables. En effet, pendant les confinements successifs, de nombreux salariés ont appris à travailler chez eux. Ce qui a fait évoluer la notion de productivité et a modifié l’obligation de se rendre au bureau. Simplement, à cause de la contrainte du télétravail. Principalement, à travers l’émergence d’une nouvelle pratique : la visioconférence et les échanges en vidéo.

Une pratique d’urgence

Entre décembre 2019 et avril 2020, le fournisseur Zoom est passé de 10 millions d’utilisateurs à plus de 300 millions. Pour beaucoup de télétravailleurs, cette facilité s’est révélée indispensable au maintien de leurs liens professionnels. Même si la cohabitation entre la sphère professionnelle et celle de la vie privée a parfois été difficile. Mais malgré ces inconvénients, le digital a massivement permis de rendre les confinements supportables. En effet, sans le numérique, les achats en ligne, les échanges virtuels et la consommation récréative de séries et de jeux vidéos auraient été impossibles.

De nouveaux produits adaptés

Pendant les confinements, de la même façon que Zoom, Microsoft Teams est devenu incontournable. En atteignant rapidement jusqu’à 115 millions d’utilisateurs. Evidemment, une telle croissance a fait naître de nouveaux produits, adaptés à de nouveaux besoins. Notamment, des haut-parleurs et des caméras intelligentes, qui ont permis une reconnaissance vocale beaucoup plus fine. Ce qui a permis de ne pas confondre les interlocuteurs qui s’exprimaient. En différenciant clairement leurs propos. En parallèle, la gestion des agendas respectifs des télétravailleurs s’est améliorée. Afin que personne ne se trompe dans les plannings, autant privés que professionnels. En fait, ces nouveaux outils ont probablement annoncé des changements durables. Ces derniers étant faits pour se maintenir, même quand la pandémie aura disparu.

Des évolutions très probables

A l’évidence, les nouvelles habitudes professionnelles acquises durant 2020 vont façonner l’avenir du télétravail. En tous cas, cette nouvelle approche devrait se consolider. Toutefois, avec des modalités variables, suivant les secteurs. Avec parfois une systématisation du travail à distance ou des pratiques mixtes. Celles-ci combinant à la fois le télétravail et un retour partiel au bureau, afin de conserver un minimum de cohérence et de synergie dans certaines entreprises. Voire, une rentabilité satisfaisante. Cependant, on devrait voir un usage plus fréquent qu’auparavant des bureaux flexibles, ou des espaces de coworking. Ainsi, ces évolutions auront forcément des conséquences sur les horaires de travail et l’emplacement où on les effectuera. Ce qui impactera certains coûts et par conséquent les salaires.

Des changements durables

Lorsque la pandémie sera enfin derrière nous, il est peu probable que l’approche du travail revienne au « monde d’avant ». En effet, de nombreuses expériences ont démontré qu’un fonctionnement professionnel mixte, qui combine travail au bureau et à domicile, se banalisera. Notamment, parce que le modèle flexible qui consiste à laisser les employés choisir leurs horaires devrait séduire de plus en plus. Avec pour seule obligation le fait d’atteindre des objectifs donnés. Cependant, cette nouvelle philosophie devra s’accompagner d’outils spécifiques, destinés à faciliter cette nouvelle approche. Toutefois, en préservant souvent un minimum de jours passés en entreprise, afin de préserver une productivité satisfaisante.

Des points de vue divergents

Actuellement, différents points de vue s’opposent sur les avantages comparés du travail à domicile et celui réalisé en présentiel. Ce qui montre des divergences sur l’avenir du télétravail. En tous cas, suivant les tâches à accomplir, cette solution ne conviendra pas à tout le monde. Même si les solutions virtuelles sont vouées à s’améliorer. D’après certaines études spécialisées, à peu près 60 % des employés ne devraient pas pouvoir s’adapter au télétravail. Par exemple, dans les emplois de service, comme la vente ou la restauration. Ou encore, dans les transports ou certains services de maintenance. De plus, le niveau de qualification entrera aussi en ligne de compte. Les cadres pouvant généralement adopter plus aisément cette solution que les employés non qualifiés.

Des bureaux plus intelligents

L‘avenir du télétravail posent de nombreuses questions concernant ses futures perspectives.

L‘avenir du télétravail posent de nombreuses questions concernant ses futures perspectives.

Aborder l’avenir du télétravail, c’est aussi envisager le futur des espaces de travail et des bureaux. En effet, ces derniers vont fatalement se réduire. Cette tendance sera encore plus forte avec les immeubles intelligents, ou smart buildings, qui vont induire de nombreuses réorganisations. Au final, celles-ci devraient entraîner une réduction d’environ 30 % des surfaces de bureaux des entreprises. Par ailleurs, dans les locaux qui seront conservés, grâce aux capteurs connectés, on peut s’attendre à des améliorations significatives. Comme une gestion optimisée de l’aération, des éclairages, du chauffage et de la climatisation. Voire, des émission de CO2 ou de particules fines. Ce qui changera beaucoup les environnements de travail et le déroulement des réunions. Certains experts pensent même que ces changements optimiseront les performances des travailleurs. Entre autres, grâce à un meilleur confort et une pollution moindre, favorables à une meilleure santé.

Des conséquences écologiques

Il faut aussi savoir que les dépenses énergétique des espaces tertiaires peuvent représenter jusqu’à 30 % de leurs charges fixes. Un pourcentage que la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte, votée en 2015, a bien l’intention de faire baisser. En fait, d’environ la moitié d’ici 2050. Ainsi, l’avenir du télétravail devrait aussi avoir des conséquences écologiques.

L’apport des nouvelles technologies

Progressivement, dans les entreprises, l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, la robotisation et l’apprentissage automatique (machine learning) vont sans doute se développer. En s’intégrant étroitement aux processus de décisions du management. L’aspect positif de ces pratiques sera une détection plus rapide des fraudes, des pannes et de faiblesses éventuelles. Par ailleurs, les attentes des clients pourront de mieux en mieux s’anticiper. Grâce à des outils d’analyse de plus en plus précis. Ce qui entraînera des changements stratégiques quasiment en temps réel. En affectant des lignes entières de produits. Ainsi, à court terme, les services après-vente et la relation clientèle, en BtoB ou en BtoC, sont voués à beaucoup changer. Tout autant que les modes de travail de demain, qui seront sans doute très différents d’hier. Pour les salariés, cela impliquera une approche plus souple de leur encadrement, mais également de plus grandes capacités d’adaptation.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.