L’illectronisme : une fracture numérique majeure
Pour lutter contre l’illectronisme, cette difficulté à utiliser normalement les outils numériques, le Sénat a mis en place une mission d’information. Son rapporteur national est Raymond Vall, sénateur du Gers. La mission de ce parlementaire est de réduire la fracture numérique qu’entraîne cette difficulté sociale. En effet, aujourd’hui, celle-ci handicape 17 % des citoyens français.
Une gêne encore trop répandue
Actuellement, d’après une étude de l’INSEE, un pourcentage de 17 % de la population subit l’illectronisme au quotidien. De plus, cette gêne touche aussi une frange supplémentaire de gens, perturbés par les outils numériques. En fait, si on les intègre aux calculs, le public concerné représenterait alors plus de 35 % des Français. Ainsi, ce handicap numérique prive énormément de gens d’un accès normal à certaines informations, pourtant essentielles. Par exemple, ces personnes ne peuvent pas accéder au télétravail, ni entretenir certains liens sociaux, ni résoudre certains problèmes grâce à l’informatique. En fait, on estime que plus de 47 % des jeunes de plus de 15 ans seraient dans ce cas.
La crise de la Covid révélatrice de l’illectronisme
Pendant la crise sanitaire, les carences dues à l’illectronisme se sont révélées encore plus clairement. Car les personnes qui ont vécu l’exclusion numérique l’ont ressentie comme une barrière infranchissable. Engendrant de nombreuses injustices. Notamment, pour tous ceux privés d’un accès au Très Haut Débit. De fait, cela les a empêchés de télétravailler. Par conséquent, le rôle de la mission d’information dont Raymond Vall est le rapporteur complètera les efforts déjà menés pour désenclaver certains territoires. Toujours victimes en 2020 de zones blanches.
Une action urgente à mener
Le 30 septembre prochain, la mission d’information, composée de 23 membres et présidée par Jean-Marie Mizzon, sénateur de la Moselle, rendra ses conclusions. Celles-ci proposeront sans doute des solution concrètes, pour aider les territoires face à l’illectronisme. Notamment, grâce à la contribution des deux associations de maires, l’AMF et l’AMRF. Ainsi, lors de la reconstruction du pays, l’exclusion numérique pourra sensiblement se réduire. Cela, afin d’instaurer une société numérique plus égalitaire. Dans laquelle accéder à l’emploi, aux services publics et à l’éducation sera possible pour un plus grand nombre de Français.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article de Ouest France