Hausse des produits alimentaires : des promesses tenues
Pour ne pas aggraver les conséquences de la crise sanitaire actuelle, les grandes enseignes de supermarchés se sont engagées à ne pas augmenter leurs prix. Après enquête, cette promesse sur la hausse des produits alimentaires a été tenue. Mais pour combien de temps encore ?
Des engagements respectés
Avec aujourd’hui près de neuf millions de Français contraints au chômage partiel, le pouvoir d’achat de nombreux foyers est malmené. Cela engendre des craintes très compréhensibles. Notamment, concernant l’achat de produits de consommation courante. En priorité, en matière d‘alimentation quotidienne. Pour apaiser ces craintes légitimes, de grandes enseignes ont promis de ne pas laisser les prix de leurs produits s’envoler. Ainsi, Carrefour et Leclerc ont gelé leurs tarifs sur des milliers d’articles de première nécessité. Parfois même à prix coûtant ! Cela, jusqu’à la fin effective du confinement. Avec pour seule réserve, l’application d’une augmentation éventuelle de nouvelles taxes en vigueur. Ou la hausse possible des matières premières utilisées dans les article concernés.
Des contrôles très stricts
Pour vérifier que les principales grandes enseignes tenaient parole, les pouvoirs publics ont demandé que des études précises soit réalisées. Entre autres, en commandant des analyses faites par les enquêteurs de la Répression des Fraudes, la DGCCRF. Une initiative qui a été confirmée par Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’Etat à l’Economie. Après de nombreuses vérifications ciblées sur la hausse des produits alimentaires, les études menées ont confirmé que les prix étaient globalement maintenus. Sauf sur les fruits et légumes, qui ont progressé en moyenne de 12 %.
Des repères faussés
En dehors de quelques hausses tarifaires spécifiques, le panier moyen des Français n’a donc pas vraiment augmenté. Globalement, sur un panier d’une cinquantaine d’euros, l’augmentation réelle constatée n’a été que de 1,4 %. Ce qui revient environ à une progression de 55 centimes. En revanche, ce qui donne l’impression aux Français de devoir dépenser plus pour se nourrir est un autre phénomène que la hausse des produits alimentaires. En effet, depuis le début du confinement, de nombreux ménages se sont mis à consommer beaucoup plus de nourriture. Parfois, jusqu’à 40 % supplémentaires ! En fait, c’est ce qui donne l’impression à de nombreux foyers de devoir plus mettre la main à la poche pour manger. En parallèle, les grandes surfaces ont en revanche admis qu’elles avaient de plus en plus de mal à maintenir leurs tarifs bloqués.
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