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Fermeture d’écoles rurales : un mal discret mais douloureux

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Fermeture d’écoles rurales : des maires contraints et forcés

Pour cette rentrée 2019, on sait déjà que la fermeture d’écoles rurales touchera plus de 400 petits établissements sur le territoire. Ainsi, ces établissements ne donneront plus leurs cours habituels cette année. En grande majorité, ils ont été contraints de fermer. Comme ces fermetures sont imposées, on comprend qu’elles soient mal vécues par les villages concernés.

Des décisions subies

En avril dernier, lors de sa fameuse conférence de presse, on se souvient que le président Macron avait promis « Pas de fermeture d’hôpitaux et d’école sans l’accord du maire d’ici 2022. » Un engagement confirmé alors par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse. Pourtant, malgré ces affirmations de l’exécutif, le ministère de l’Education nationale a confirmé que pour cette rentrée, 247 établissements seront regroupés avec d’autres. Globalement, la raison invoquée est qu’ils n’étaient pas de taille assez importante. Par ailleurs, 112 autres établissements seront simplement fermés, avec l’accord de leur maire. Pour seul lot de consolation, 41 petites écoles ont finalement été sauvées. Ce, grâce au moratoire sur la fermeture d’écoles rurales, accordé par le président de la République.

Des fermetures vécues comme autoritaires 

Pour certains maires, ces fermetures d’école rurales, lorsqu’elles sont dues à des fusions entre plusieurs établissements, sont souvent vécues comme trop autoritaires. Parfois même arbitraires. Sur place, elles sont totalement subies par les habitants des petites communes. Par ailleurs, comme dans ces cas-là la compétence scolaire est transférée dans une nouvelle communauté de communes, personne ne peut s’y opposer. Pour les jeunes élèves, ces regroupements, décidés généralement pour des raisons de sous-effectifs, posent fréquemment de gros problèmes de transports. De fait, ces réorganisations les obligent souvent à faire beaucoup plus de kilomètres, juste pour aller à l’école. En effet, leur nouvel établissement est parfois très éloigné. Malheureusement, cela touche aussi des enfants qui sont en maternelles. Ils doivent alors prendre des bus, pour faire de longs trajets.

Un impact social négatif

La fermeture de plus de 400 écoles rurales en France obéit à une logique de regroupement.

En plus du vide et des contraintes qu’elles provoquent, ces fermetures d’écoles rurales modifient fortement la vie sociale de leur environnement. En effet, elles contribuent à faire disparaître la socialisation dans certaines communautés. Quand cela s’ajoute à l’abandon simultané de plusieurs commerces, ce cumul désertifie durement les villages touchés. Or, malgré de vives réactions des parents, voire des courriers de plaintes envoyés aux élus, ces fermetures sont maintenues.

Un environnement dissuasif

Ces choix de fermetures d’écoles rurales peuvent se comprendre lorsque le nombre d’élèves concernés est vraiment très réduit. Parfois, il s’agit de moins d’une dizaine. Cependant, il est particulièrement difficile à justifier auprès de familles qui s’étaient parfois installées dans une commune parce qu’elle proposait justement une école. De plus, le fait de ne plus avoir d’établissement scolaire dans un endroit joue un rôle dissuasif pour ceux qui voudraient s’y établir.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.