Édile menacé : la ville de Bron sous le choc
Ce jeudi, la ville de Bron a découvert une grave menace contre son maire. Inscrite sur un mur. Ce tag visait l’élu de la commune, Jérémie Bréaud. Ainsi, l’édile menacé a découvert que ce message, très violent, lui promettait une décapitation prochaine.
La justice saisie
Cette inscription ignoble annonçait « Jérémie Breaud on va te décapité ! » Faute d’orthographe incluse. Evidemment, le spectre de l’assassinat de Samuel Paty, commis il y a une semaine à Conflans-Sainte-Honorine, plane sur ce tag. Inscrit sur l’un des murs de la médiathèque. Depuis, l’agglomération proche de Lyon est sous le choc. Suite à cette menace directe, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a précisé via Twitter qu’il avait demandé au préfet de « saisir la justice ». Et qu’il prévoyait aussi « une protection » pour l’édile menacé.
Une politique de sécurité qui dérange
Après avoir découvert la menace, Jérémie Bréaud a déclaré qu’il allait porter plainte. Bien que stupéfait par ce tag ultra violent, il a précisé « Je n’ai pas peur et je ne céderai rien. » En clair, ce message est probablement dû à sa politique de sécurité publique contre la criminalité. Car dernièrement, l’élu a fait en sorte de renforcer sa police municipale. A hauteur de 70 % d’effectifs supplémentaires. De plus, il a également amélioré à Bron divers dispositifs de vidéoprotection. Notamment, pour mieux surveiller le trafic de drogue local.
Des délinquants mécontents
D’après l’édile menacé, ces diverses mesures contrarient énormément les délinquants. D’ailleurs, à ce sujet, il a affirmé « Je pense qu’on dérange ». En parallèle, cette menace de décapitation renvoie aussi aux pratiques des islamistes radicaux. Qui constituent désormais, en plus des délinquants, des adversaires potentiels pour ce maire. Conscient du problème, Jérémie Bréaud a conclu « Quand on s’attaque aux élus, mais aussi aux pompiers, à la police, c’est la République qu’on attaque. »
Une montée inquiétante de la violence
Suite à cette menace de décapitation à Bron, l’Association des Maires de France a tenu à soutenir l’édile menacé. Ainsi, cette Association a publié un communiqué clair. Celui-ci dénonce « Les menaces de mort contre notre collègue, maire de Bron, sont inacceptables et leurs auteurs doivent être recherchés et sanctionnés. » Par ailleurs, le syndicat de police Synergie Officiers a également réagi. En postant sur Twitter ce message sans équivoque « […] la fermeté ne plaît pas à la #racaille ». De fait, on constate aujourd’hui en France une montée indiscutable de la violence à l’égard des élus. Malheureusement, celle-ci s’affiche de plus en plus sans le moindre filtre. Dorénavant, en dépassant largement le stade des simples insultes.
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