Bordeaux-Lyon : un train qui manque
La coopérative d’intérêt collectif Railcoop veut rouvrir la ligne Bordeaux-Lyon, fermée en 2014. Ce projet a pour but de briser l’isolement de diverses villes moyennes. Ainsi que de nombreux territoires ruraux, peu denses. Pour que cette réouverture aboutisse en 2022, Railcoop a misé sur la collaboration des collectivités locales concernées.
Briser un isolement pénible
Hier, malgré les complications dues à la crise sanitaire, Railcoop a commencé à rencontrer les élus des collectivités desservies par l’ancien train Bordeaux-Lyon. Notamment à Guéret, dans la Creuse. Et à Gannat, dans l’Allier. En effet, en 2014, la SNCF a fermé cette ligne. Car elle était alors sous-exploitée. Cependant, depuis cette fermeture, beaucoup de trajets sont devenus très compliqués dans plusieurs zones. Souvent, en obligeant à passer par Paris. Si l’on ne veut pas rouler pendant des centaines de kilomètres. A cause de ces contraintes, Railcoop a calculé que la renaissance de cette ligne ferroviaire devrait attirer au moins à 690.000 voyageurs par jour. Qui pourront alors réutiliser une liaison très pratique. A raison de trois voyages quotidiens. Sans devoir prendre de TGV ni l’avion.
Des avantages multiples
Ainsi, réhabiliter la ligne Bordeaux-Lyon permettra de désenclaver plusieurs villes. Principalement, Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés et Roanne. De plus, au niveau économique, le Bordeaux-Lyon facilitera l’activité de multiples entreprises. Tout en faisant revenir des touristes. Enfin, ce train facilitera beaucoup les déplacements des jeunes. Notamment, ceux en recherche d’emploi.
Une rentabilité calculée
Grâce à l’ouverture prochaine à la concurrence des lignes ferroviaires non subventionnées, Railcoop n’aura pas besoin d’appel d’offres. Ainsi, cette coopérative pourra aisément trouver divers types de sociétaires. Entre autres, des particuliers. Tout comme des sociétés ou des collectivités locales. Pour cela, un investissement de 100 € suffit. A terme, le but sera de réunir un capital social de 1,5 million d’euros. Celui-ci étant le seuil minimum pour obtenir la licence d’opérateur ferroviaire pour trains de voyageurs. Par la suite, pour être rentable, la ligne Bordeaux-Lyon misera sans doute sur un usage intensif de ses rames. Cela, en mettant en avant l‘atout de voyages sans correspondance. Et proposés à un tarif attractif. Déjà évalué à 38 €.
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