Destruction de haies : une menace contre la biodiversité
En France, la destruction de haies continue de poser problème. Opposant régulièrement les partisans d’une culture intensive et les défenseurs de la biodiversité. Ainsi, les agents de l’Office Français de la Biodiversité doivent souvent intervenir. Pour stopper des arrachages excessifs. Car les haies constituent des réservoirs végétaux et animaux. Cruciaux pour l’équilibre écologique. Par conséquent, il faut les préserver.
Une disparition préjudiciable
Depuis 1950, 70 % des haies ont disparu des bocages français. Ainsi, l’Office Français de la Biodiversité a recensé la destruction de 750.000 kilomètres de haies vives. De fait, celles-ci ont disparu à cause des arrachages ou des brûlages. Au nom du remembrement agricole et de la baisse de l’activité d’élevage. Souvent pour promouvoir une céréaliculture plus intensive. Or, cette destruction de haies, notamment dans les Pays de la Loire, menace la biodiversité. En effet, notamment pour les oiseaux, elle a des conséquences très négatives. Car elle les prive d’abris pour leur nidification. Ainsi que pour leurs couvées. Idem pour les chauves-souris. En réaction, sur le terrain, différents collectifs tentent d’empêcher cette destruction. Parfois illégale. S’opposant aussi à certains maires qui y sont favorables. Entre autres, pour des raisons de rendement agricole.
Un rôle équilibrant
Par ailleurs, outre leur aspect esthétique, les haies jouent un rôle important dans l’environnement et pour les écosystèmes. Car elles coupent les effets du vent. Créant ainsi des micro-climats, favorables à certaines cultures. De plus, alors que l’exécutif souhaite lutter contre le changement climatique, les haies constituent d’importantes réserves naturelles de carbone. Ainsi que des filtres actifs pour purifier les eaux usées. Enfin, pour la faune, elles fournissent des refuges et des réserves pour qu’elle s’alimente.
Une surveillance nécessaire
Aujourd’hui, dans la plupart des régions, les coupes de haies sont interdites du 1er avril au 31 juillet. De plus, le brûlage des déchets verts est également prohibé. Afin de protéger la qualité de l’air. A ce sujet, il faut rappeler qu’en Europe la combinaison des feux agricoles, des feux de jardins et des feux de cheminées entraîne entre 50 et 70 % de la pollution carbonée en hiver. Par conséquent, le rôle de surveillance des Chambres d’Agriculture et des inspecteurs de l’Environnement contre les pratiques illégales de destruction de haies reste essentiel. De fait, les brûlages et les arrachages en milieu agricole doivent être étroitement encadrés. Afin de préserver la biodiversité dans les champs et les bocages français.
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