Dernièrement, des éleveurs et des agriculteurs ont organisé une manifestation à Grenoble contre la réintroduction du loup. Cela, le mardi 5 octobre, devant la Préfecture de l’Isère. Ce fort mouvement de protestation contre les attaques de loups a démontré une exaspération croissante chez les éleveurs. Par la suite, le 15 octobre, au Sommet de l’élevage, à Cournon dans le Puy-de-Dôme, la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) a aussi annoncé une mobilisation contre la prédation. Cette fois, cet appel concernait tous les départements français.
Un courant montant de protestation
Après la manifestation organisée le 5 octobre dernier par des éleveurs excédés, d’autres actions de protestation pourraient bientôt se produire dans la région. En tous cas, tant que des attaques récurrentes de loups auront lieu sur les troupeaux de brebis et de moutons. D’autant plus que les bergers observent désormais des agressions qui surviennent sur des troupeaux protégés. Cela, malgré la présence de chiens, pourtant spécialement dressés ou de salariés chargés de la surveillance. Parfois même, dans des pâturages protégés par des fils électriques. Or, la profession observe une hausse des attaques de loups, qui provoquent des pertes croissantes dans le cheptel. Ce qui laisse aujourd’hui le secteur des éleveurs de montagne en plein désarroi. Et forcément mobilisé contre la réintroduction du loup.
Les dégâts en hausse plaident contre la réintroduction du loup
Selon le dernier bilan établi par la Direction Départementale des Territoires en Isère, cette année, depuis le 1er janvier, 274 attaques de loups auraient été répertoriées. Faisant ainsi près de 835 victimes, parmi les espèces bovines et ovines. Mais aussi parmi des chiens et des chevaux. En réaction, les éleveurs réclament maintenant que les tirs autorisés d’abattages de loups soient moins restreints. Cela, afin de pouvoir mieux protéger leurs troupeaux.
A ce jour, un bilan fait état de la présence du loup dans trente-sept départements. Pour faire front aux attaques du prédateur, Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA, demande dorénavant que tous les agriculteurs français expriment leur solidarité. Cela, par rapport aux départements dans lesquels on déplore le plus d’attaques.