Ce 29 mai, à l’Accor Arena de Paris, un concert événement aura lieu. Celui-ci, à la gloire du groupe Indochine, servira aussi à mesurer l’efficacité des caméras intelligentes. Ce rassemblement de 5.000 spectateurs sera une première depuis plus d’un an. Dans quelques jours, il renouera avec la tradition des manifestations qui regroupent un vaste public. A cette occasion, un test utilisant l’intelligence artificielle permettra de vérifier dans cette immense salle si les spectateurs respectent bien le protocole sanitaire. Plus particulièrement, le port d’un masque de protection.
Un nouvel outil de contrôle sanitaire ?
Ainsi, l’ancien Palais Omnisports de Paris-Bercy va servir à contrôler comment limiter les risques de contamination lors de grands événements culturels. Donc, à lutter contre la pandémie. Cela, en surveillant l’application du protocole sanitaire de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Via des caméras intelligentes placées dans la salle, qui filmeront les spectateurs. Dans l’unique but de vérifier s’ils portent un masque. Ce sera la startup française Datakalab qui installera ce dispositif, utilisant un logiciel spécifique. Toutefois, cette vérification n’aura aucune fonction de reconnaissance faciale.
En effet, son seul but sera de vérifier anonymement si les fans d’Indochine portent ou non un masque de protection. D’ailleurs, par la suite, les images seront détruites. Afin de préserver la vie privée des spectateurs. En revanche, ce dispositif technique produira des statistiques fiables sur le nombre de personnes qui respectait le port du masque, pendant cet événement. En précisant même le positionnement de ce masque. Après réflexion, grâce aux garanties d’anonymat de Datakalab, la CNIL a donné son feu vert pour cette expérimentation.
Un test de caméras intelligentes respectueux des libertés individuelles
Ce récent feu vert de la CNIL montre une évolution de la Commission, concernant ce type de contrôle sur le port du masque. En effet, la RATP avait déjà mené à Paris une expérience similaire avec la société Datakalab. Plus précisément, à la station de métro Châtelet-Les Halles. Cela, afin de mesurer le taux de voyageurs qui respectait cette précaution sanitaire. Toutefois, sans aucun but répressif. Cependant, à l’époque, la CNIL avait réclamé que ce contrôle s’arrête. En expliquant qu’un tel dispositif, assez intrusif, risquait de « […] généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens […] ».
En fait, si la CNIL a changé de point de vue pour le concert d’Indochine, c’est surtout parce que le consentement des spectateurs sera « […] recueilli préalablement par écrit […] ». Or, au cours du premier test mené dans le métro parisien, la RATP n’avait pas fourni cette garantie. Cette fois, après le concert à l’Accor Arena, il sera très intéressant de connaître les résultats précis que les caméras intelligentes révéleront.
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