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Les avantages des visioconférences sont nombreux, mais cette pratique doit être bien dosée.

Avantages des visioconférences : des pratiques à bien doser

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A l’heure où l’exécutif pousse les sociétés françaises à adopter le télétravail, les avantages des visioconférences sont mis en avant. Notamment, pour éviter des clusters. Cependant, une étude californienne sur ces nouveaux outils, notamment via Zoom, Teams ou Meet, a identifié quatre dangers psychologiques potentiels, liés à cette pratique. Évidemment, si elle est trop intensive.

Des risques à bien connaître

Les avantages des visioconférences sont précieux durant la crise sanitaire Mais cette pratique doit être mesurée.

Les avantages des visioconférences sont précieux durant la crise sanitaire. Mais cette pratique doit être mesurée.

Dernièrement, des chercheurs en psychologie de l’université de Stanford ont étudié les risques de fatigue psychologique que pouvaient ressentir des usagers de vidéoconférences. Après analyse, quatre dangers possibles sont ressortis de ce nouveau moyen de communiquer. Cela, malgré les avantages des visioconférences. Alors que cette pratique professionnelle s’amplifie depuis maintenant près d’un an. Très pratiques, ces réunions virtuelles présentent de nombreux atouts. Mais elles s’accompagnent aussi d’effets indésirables si l’on en abuse.

Trop d’informations visuelles

Le premier effet négatif identifié est celui d’un nombre trop important de visages et de regards qu’on est obligé de surveiller lors des réunions collectives. Ainsi, cet excès d’informations oculaires, rassemblées sur un même écran, peut vite engendrer une réelle fatigue. Voire un certain stress, causé par un manque de répit. Pour diminuer ce risque d’une proximité visuelle imposée, qui sollicite beaucoup le cerveau, les chercheurs américains conseillent d’éviter les conversations trop longues. Surtout si elles sont menées sur un grand écran, avec un seul interlocuteur. Un deuxième effet collatéral de la visioconférence est une forme d’effet « miroir ». Celui-ci étant peu naturel et, à la longue, déstabilisant. En effet, se voir sans interruption serait une situation anormale dans la « vraie vie ». En fait, ce renvoi permanent à sa propre image peut entraîner une auto-critique excessive. Et à terme, une dévalorisation de soi. Ainsi, durant ces échanges en visio, les personnes peuvent s’infliger un regard très critique sur leur aspect. Pour éviter ce risque, on peut éteindre momentanément l’image de contrôle qui s’affiche sur son écran.

Avantages des visioconférences ? Oui mais des contraintes à considérer

Par ailleurs, un autre danger de la visioconférence peut provenir d’une mobilité des usagers plus réduite que celle des personnes qui téléphonent. Notamment, à cause des limites visuelles imposées par les Webcams. Pour limiter cet inconvénient, il serait alors préférable d’avoir une caméra externe disposant d’un champ large, afin de pouvoir plus bouger. Voire de marcher pendant qu’on parle. Enfin, le dernier danger des visioconférences longues, avec l’excès d’informations visuelles qu’elles impliquent, et de conduire parfois à un nombre excessif d’analyses pour le cerveau. Ce qui peut, là encore, être fatiguant. Pour éviter ce surplus d’informations, on peut alors se permettre de communiquer pendant un moment juste en audio. En s’autorisant une pause, par rapport à la fonction vidéo. Ce qui est souvent salutaire. En conclusion, ce type d’étude psychologique révèle des dangers annexes, dont les plateformes n’ont pas forcément pris conscience à ce jour. Néanmoins, elles devront sans doute les intégrer à l’avenir dans leur développement, si elles veulent promouvoir les avantages des visioconférences. Et conserver leur popularité dans le monde du télétravail.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.