Piratages de visioconférences : une période explosive de cyberattaques
Ces derniers temps, à cause du confinement, les réunions menées en vidéo, privées et professionnelles, ont logiquement pris une place beaucoup plus importante. Malheureusement, les piratages de visioconférences aussi. Or, face à ce phénomène préoccupant, les plateformes touchées commencent à peine à trouver des parades efficaces.
Des incursions violentes
Dernièrement, les piratages de visioconférences, y compris lors d’événements officiels très sérieux, ont fait des apparitions croissantes. Ainsi, des célébrations ou des réunions de travail importantes, impliquant de très nombreux salariés, ont été fortement troublées. Notamment par des insertions brutales de messages racistes, ou encore d’images pornographiques imposées. D’ailleurs, devant la gravité des faits, des plaintes ont été déposées. Ce qui n’est pas simple en période de confinement. Car pour entamer ce type de procédure judiciaire, on doit d’abord prendre rendez-vous dans un commissariat. De fait, on constate qu’aujourd’hui les pirates informatiques adeptes de ce genre d’agressions numériques ne reculent devant rien. A l’évidence, même les contextes les plus solennels ne les arrêtent absolument pas.
Un phénomène d’ampleur mondiale
Actuellement, les piratages de visioconférences subis en France sont aussi monnaie courante dans de très nombreux pays. A l’intérieur ou à l’extérieur de l’Europe. Ainsi, les Etats-Unis accueillent aussi leur lot de Zoom Bombings, ces incursions violentes de messages indésirables. Leur nom s’inspire de l’application américaine Zoom. Celle-ci a connu un énorme succès ces derniers temps. A ce jour, grâce à sa convivialité, permettant de suivre aisément des visioconférences, elle a convaincu environ 300 millions d’utilisateurs. Jusqu’à présent, outre les apparitions sauvages de complets inconnus pendant les entretiens numériques, on observe deux constantes. L’usage récurrent de messages violemment racistes, notamment antisémites, et l’utilisation fréquente de contenus pornographiques, forcément déstabilisants.
Des lacunes juridiques
A ce jour, ces piratages de visioconférences inattendus n’ont pas encore été définis, sur le plan légal. Ce qui préoccupe beaucoup les responsables des applications piratées. Notamment en France, Loïc Rousseau, le Directeur de Zoom. Bien sûr, il cherche des moyens sûrs pour protéger les contenus diffusés. Pour l’instant, l’application Zoom a déjà mis en ligne différents tutoriaux, destinés aux utilisateurs. Ainsi, on peut y apprendre comment mieux se protéger contre d’éventuelles intrusions offensantes. Désormais, avec cette plateforme, on peut aussi protéger ses réunions par des codes d’accès à neuf chiffres. De plus, il est également possible de « filtrer » les participants. Enfin, deux adresses mails sont maintenant destinées à signaler ces piratages de visioconférences. Un exemple à suivre, qui permettra de recueillir des plaintes beaucoup plus précises.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site 20 Minutes