Application Zoom : un succès brutalement compromis
Ces derniers temps, l’application Zoom, qui permet de suivre des visioconférences en ligne, a récemment connu un succès explosif, grâce au confinement. Mais cette envolée est aujourd’hui entachée par de multiples plaintes, dues à des problèmes de sécurité. Celles-ci ont vite entraîné un boycott massif. Il a soudainement été décidé par des géants du Net. Dont le mastodonte Google.
Une chute brutale
Désormais, l’application Zoom est dans l’oeil du cyclone. Aux Etats-Unis, plusieurs groupes majeurs (SpaceX, la NASA…) ont interdit à leurs employés d’utiliser ce service de visioconférence. Pourtant, il y a peu de temps, Zoom était très populaire. De la même façon, en France, la Direction Interministérielle du Numérique a aussi déconseillé l’usage de Zoom. Au motif que « […] des risques sur la protection des données et des failles constatées n’apportent pas les garanties nécessaires pour un usage professionnel par les agents de l’État. » Résultat, à cause de ce boycott soutenu, l’application Zoom a perdu environ 30 % de sa valeur boursière, depuis début avril.
L’application Zoom : Fin d’une success story ?
Un bref rappel des faits. En seulement trois mois, l’application Zoom était parvenue à devenir une immense star du confinement. En effet, grâce à une présentation conviviale, très simple à utiliser, ce service d’échanges en visio avait multiplié par vingt son nombre d’usagers. Ainsi, il s’était retrouvé à la tête d’une communauté de 200 millions d’utilisateurs, qui s’en servaient chaque jour. Aussi bien pour des raisons professionnelles que privées. De fait, cette activité surmultipliée, boostée par le confinement mondial, avait propulsé Eric Yuan, son dirigeant, dans la fameuse liste Forbes. Très convoitée, celle-ci liste tous les milliardaires de la planète. En effet, aujourd’hui, la fortune du Directeur de Zoom atteindrait les 5,5 milliards de dollars.
Un puissant discrédit
Mais, après cette embellie spectaculaire, la découverte de nombreuses failles de sécurité, dans énormément d’entreprises et d’administrations étrangères, ont terni la réputation de l’application Zoom. Ces sociétés ont alors demandé à leurs employés d’utiliser une autre solution en ligne que Zoom. Idem pour la France, où des parlementaires déçus cherchent maintenant « une solution plus protectrice de la souveraineté française ».
En mauvaise posture
Pour donner le coup de grâce, le site Motherboard a récemment révélé que l’application Zoom partageait des données d’utilisateurs avec Facebook. Mais sans en informer les principaux intéressés. De plus, des experts en informatique ont aussi découvert que Zoom contournait les systèmes de sécurité de MacOS, pour installer son application plus facilement. Pour tenter d’enrayer cette dégringolade, Zoom vient d’annoncer qu’elle allait dorénavant consacrer ses ressources à réparer les failles de sécurité constatées. Cela, pendant trois mois. Une durée suffisante pour voir si la confiance des utilisateurs revient.
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