Amendes pour incivilité : bientôt un délit à 135 euros ?
Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, vient d’annoncer un nouveau projet de décret. Objectif : augmenter les amendes données en cas d’abandon de déchets sur la voie publique. Notamment, à cause d’une nouvelle incivilité liée à l’épidémie de coronavirus, qui consiste à jeter n’importe où les masques chirurgicaux usagés.
Des amendes plus élevées
Bientôt, jeter par terre un masque chirurgical utilisé ou un mégot pourrait être sanctionné par une amende de 135 euros. Actuellement, les
amendes pour incivilité ne coûtent que 68 euros. Dimanche dernier, pour améliorer la propreté qui se dégrade aujourd’hui dans les rues, Brune Poirson a annoncé un projet de décret. Celui-ci a pour objectif d’obliger les citoyens à jeter systématiquement leurs déchets dans les poubelles. Ainsi, ce décret s’appliquerait aux masques et aux gants usagés, aux mégots, ainsi qu’aux dépôts sauvages de toutes sortes. Un projet présenté à la mi-juin. En cas de retard de paiement, les amendes appliquées pourraient monter à 375 euros. Parfois même jusqu’à 750 euros, si la police doit dresser un procès-verbal, pour le transmettre ensuite au tribunal.
Une nouvelle forme de pollution
Cette hausse des amendes pour incivilité devrait participer à l’action globale menée en faveur de l’économie circulaire, lancée en 2018. De fait, cette mesure tente de faire face à une nouvelle pollution, générée par la crise sanitaire de la Covid-19. En effet, cette épidémie a fait apparaître de nombreux abandons de masques et de gants usagés. Récemment, ce comportement inacceptable a beaucoup contribué à salir l’espace public. Alors que ces déchets devraient évidemment être jetés dans des poubelles. Or, il faut savoir qu’un masque chirurgical met entre trois et quatre siècles à se décomposer dans la nature.
Montrer l’exemple
Dans une récente déclaration faite à l’Agence France-Presse, la secrétaire d’État Brune Poirson a dénoncé le fait que « […] tout déchet jeté par terre finit souvent sa route dans l’océan. » Ainsi, si l’on ne veut pas polluer gravement les mers et les océans, « ça commence par des trottoirs propres ». Pour diffuser son message, Brune Poirson a fait cette déclaration lors d’un déplacement à Lège-Cap-Ferret, en Gironde. Cela, la veille de la Journée Mondiale des Océans. A cette occasion, pour sensibiliser l’opinion, la secrétaire d’État a elle-même participé à une collecte de déchets organisée sur la plage du Grand Crohot. Lors de cette action, menée par l’association Surfrider, Brune Poirson était entourée du maire Philippe de Gonneville et de Sophie Panonacle, la députée de la circonscription.
De futures campagnes de communication
Par la suite, en plus des amendes pour incivilité, le ministère de la Transition écologique prévoit de lancer plusieurs campagnes de sensibilisation. Elles auront pour but d’inciter les gens à ne plus jeter leurs déchets par terre.
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