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Les masques usagés jetés par terre mettent en danger les éboueurs.

Masques usagés : jetés par terre, ils deviennent les nouveaux mégots

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Masques usagés : devoir les ramasser excède les éboueurs

 

Depuis que les Français se sont mis à porter des masques chirurgicaux, pour se protéger du Covid-19, les éboueurs observent une nouvelle pratique inquiétante. Elle consiste à jeter les masques usagés n’importe où. Or, en se débarrassant ainsi de ces protections sales, les usagers font courir un risque supplémentaire aux citoyens.

 

Une pratique dangereuse

L’abandon de masques usagés abandonnés par terre représente un danger identique à celui de seringues infectées. Malheureusement, ce manque total de civisme s’observe actuellement dans plusieurs grandes villes françaises. Et aussi parfois en pleine nature. La montée de ce nouveau phénomène irrite et inquiète profondément les éboueurs. En plus, cette pratique s’étend aussi à l’abandon de gants sales. Sur leur compte Twitter, les éboueurs parisiens ont manifesté leur irritation. Ils estiment qu’on devrait « distribuer des balais » aux fautifs et au moins réprimer ce nouvel incivisme. Car il expose les citoyens à des risques potentiels. Notamment les enfants, qui pourraient ramasser ces masques usagés. De fait, obliger les Français à jeter leurs masques portés dans une poubelle pourrait faire l’objet d’une future campagne de civisme.

Des abandons signalés dans plusieurs villes

La Capitale n’a pas l’exclusivité de ces abandons de masques usagés. Ainsi, les éboueurs ont également signalé une situation préoccupante à Lyon et à Toulouse. Or, il faut savoir qu’un masque jeté dans la nature, mettra 450 ans à disparaître. Par conséquent, ces accessoires de santé doivent être placés dans les poubelles grises, à l’exclusion d’autres bacs de tri. Cela, après avoir été mis au préalable dans un sac fermé en plastique.

Des réactions naissantes

Les abandons de masques usagés font courir des risques à la population.

Les abandons de masques chirurgicaux usagés font courir des risques à la population.

Afin de lutter contre les comportements irresponsables, certains maires ont déjà commencé à prendre des mesures. Y compris avant le début du déconfinement. Ainsi, depuis le mois dernier, les maires de Marcq-en-Baroeul et de Villeparisis ont pris un arrêté. Cela, afin de pouvoir verbaliser les personnes qui se débarrasseraient de leurs masques usagés sur la voie publique. De même que de tout matériel de protection contre le coronavirus. Contre cette incivilité, les policiers municipaux peuvent désormais appliquer une amende de 68 €.

Des gestes simples à respecter

Pour limiter cette pratique très irrespectueuse de l’environnement, le ministère de l’Ecologie a publié des consignes précises. Il y explique « Il est demandé aux particuliers que les mouchoirs, masques usagés et gants soient jetés dans un sac plastique dédié […] ». De plus, il ajoute que le sac utilisé doit être « résistant et disposer d’un système de fermeture fonctionnel. » Enfin, ce sac « […] doit être soigneusement refermé puis conservé 24 heures avant d’être placé dans le sac plastique pour ordures ménagères. » Ainsi, en respectant ces gestes simples, se débarrasser des masques usagés deviendra une pratique responsable et sans danger pour autrui.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur le combat des mégots en ville
  • Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site actu.fr


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.