Utilité du RGPD : une évolution jugée opaque
L’utilité du RGPD, après une année d’application, reste assez obscure. En effet, une récente étude faite par le cabinet Ogury Limited a révélé que la moitié des Français ne connaissait même pas cette loi. Pire, près des deux tiers des personnes sondées déclarent ne pas savoir comment leurs données privées sont utilisées.
L’utilité du RGPD reste floue
Cela fait déjà un an que l’Union européenne a adopté et mis en place le Règlement Général sur la Protection des Données, plus connu sous le nom de RGPD. Or, l’étude menée par le cabinet Ogury, spécialiste du marketing mobile, nous apprend que les consommateurs français ne connaissent pas ce Règlement. Par conséquent, l’utilité du RGPD demeure obscure. De fait, ils ne savent pas bien comment les grandes marques peuvent utiliser leurs données. Par ailleurs, le fait d’avoir lu un formulaire de consentement, ainsi qu’une politique de confidentialité, ne les a pas davantage éclairés. Donc, une loi qui était censée informer les internautes sur l’usage de leurs données privées reste massivement inconnue.
L’enquête réalisée par Ogury Limited a concerné environ 22.600 personnes. Parmi elle, 47 % avouent ne pas savoir ce qu’est le RGPD. Sur l’utilisation de leurs données, 33 % estiment que cette loi ne les a pas aidés à comprendre ce que les entreprises en font. En conclusion, les Français apparaissent moins informés que les autres Européens sur cette réglementation.
Une forte responsabilité des entreprises
Beaucoup d’internautes restent perplexes face au RGPD.Après réflexion, le cabinet Ogury conclut que les entreprises ont une forte responsabilité dans cette méconnaissance du RGPD. De fait, pour ces analystes, l’application du RGPD « […] n’a pas été suffisamment prise au sérieux par les organisations.» En clair, elles n’ont pas fait le nécessaire pour sensibiliser les consommateurs sur l’importance de l’usage de leurs données privées. D’autres cabinets d’études confirment ce constat. Ainsi, d’autres enquêtes montrent que certaines sociétés ne se préoccupent même pas de cette nouvelle loi. D’après les estimations d’Ogury, 75 % des 180 startup interrogées ne respectent toujours pas leurs obligations juridiques. Par conséquent, cela entraîne une absence de prise de conscience chez les internautes et les consommateurs.
Des outils pour ne pas comprendre
Pour que les consommateurs restent mal informés, des « outils » existent. Les principaux ont même été identifiés. D’abord, ce sont très souvent des formulaires incompréhensibles. Ensuite, des conditions d’utilisation des données privées sont volontairement mal présentées, d’une longueur dissuasive. Des études ont montré que 77 % des internautes français ne les lisaient carrément pas. Ce n’est pas de leur faute. Plutôt le résultat d’un découragement inévitable, provoqué par une longueur exagérée des politiques de confidentialité. Très souvent, elles sont expliquées sur de trop nombreuses pages. De plus, la simple présentation des explications fournies peut elle aussi influer sur le comportement des consommateurs. Sans même qu’ils s’en rendent compte. Ainsi, ils préfèrent cliquer sur l’option « Tout accepter », plutôt que lire vraiment les conditions présentées.
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