Tri sélectif et biodéchets : expérimentation de collectes spécifiques. De nombreux territoires mettent en place de nouvelles collectes des ordures. Désormais, le tri sélectif s’accompagne d’une collecte spécifique : celle des déchets verts ou déchets alimentaires.
Tri sélectif et biodéchets, séparer les biodéchets
Les biodéchets sont des déchets organiques issus de ressources naturelles végétales ou animales. Ils sont constitués principalement de déchets de cuisine et déchets verts du jardin. On y trouve principalement des épluchures de légumes, des restes alimentaires, des tailles de haie, des tontes de gazon ou encore des feuilles mortes. Ces déchets sont biodégradables. Ils ont la capacité de « pourrir » et vont donc se décomposer pour être absorbés par l’écosystème. Or, malheureusement, les biodéchets ne finissent pas tous dans un composteur. Ils sont incinérés ou enfouis devenant ainsi responsable de pollutions diverses des sols et de l’eau. En effet, l’enfouissement en décharge peut être à l’origine de pollutions toxiques issues de la macération avec d’autres déchets. L’enfouissement peut, lui, provoquer une fermentation responsable de gaz à effet de serre. Enfin l’incinération est assez inefficace et peut favoriser la formation de dioxines.
La collecte des biodéchets
La collecte des biodéchets s’inscrit dans une démarche générale de développement durable. Il s’agit de réduire le cout et le poids de nos déchets. Chaque année, l’ensemble des ménages français produit 18 tonnes de biodéchets. La pratique du tri des déchets organiques par les particuliers n’est que de 30%, essentiellement sous forme de compostage. Le reste, soit 70%, non trié, est traité de la même manière que les déchets non recyclables.
Transition énergétique et pour la croissance verte
La loi de transition énergétique et pour la croissance verte prévoit, pour les particuliers, la généralisation du tri à la source des biodéchets d’ici à 2025. La Directive cadre européenne a avancé de 2 ans cette obligation. La loi impose que la généralisation du tri des déchets organiques se fasse progressivement. Chaque citoyen devra avoir à sa disposition une solution lui permettant de faire ce tri. Cette collecte sélective est une véritable piste pour les collectivités afin de réduire la production de déchets. Ainsi le SMICTOM du Pays de Vilaine a pu diminuer de 59% le volume des ordures résiduelles grâce à la collecte séparée des biodéchets.
Biodéchets : le tri à la source
Tri sélectif et biodéchets une bonne démarche de développement durable
La mise en place d’un système de tri sélectif accompagné d’une collecte spécifique semble se développer dans de nombreuses villes. Les municipalités proposent des bacs individuels collectés en porte-à-porte ou déposés par les usagers à un point d’apport volontaire. Elle ne concerne aujourd’hui que 5,8% de la population française. Ainsi, deux communes de Hauts-de-Seine : Marnes-la-Coquette et Ville-d’Avray vont tester cette nouvelle expérimentation.
Durant deux ans, les habitants vont avoir une nouvelle poubelle : celle des déchets alimentaires. La collecte débutera en novembre et se fera une fois par semaine. A terme, cette initiative pourra être généralisée sur l’ensemble du territoire. Dans d’autres villes de banlieue et arrondissements parisiens où elle déjà mise en place, la collecte est une réussite avec 15% des déchets organiques qui partent en compostage et le reste en métallisation.
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