Traitement à la chloroquine : un antipaludique miracle. Actuellement, le professeur Raoult continue d’affirmer que le traitement à la chloroquine soigne effectivement les malades atteints du coranavirus. Il s’agit d’un médicament connu, utilisé contre le paludisme. Cependant, le ministère de la Santé reste prudent, tant qu’il ne disposera pas de résultas concluants, après un minimum de tests.
Une étude ultra rapide demandée
Depuis quelques jours, des médecins attendent beaucoup de la molécule présente dans la chloroquine, pour stopper la pandémie de Covid-19. En effet, ce traitement, présenté comme très efficace par l’infectiologue Didier Raoult, déclencherait des résultats « exceptionnels ». De fait, cet antipaludéen est utilisé depuis de nombreuses années sous le nom courant de Nivaquine. Testée sur 24 malades, la chloroquine a permis à une majorité d’entre eux, après seulement 6 jours de traitement, de se soigner efficacement. Alors que 90 % des personnes contaminées demeurent positives. Problème, la communauté médicale reste divisée au sujet de ces résultats. En dénonçant notamment des effets secondaires dangereux. Et en s’élevant contre des risques d’automédication, au sein de la population. Car la peur face à la maladie est en train de s’étendre, ce qui est logique. Mais elle ne doit pas éliminer toute prudence.
Des vérifications indépendantes
Samedi dernier, pour dissiper les doutes exprimés sur ce médicament « miracle », le ministre de la Santé a annoncé que le traitement à la chloroquine allait être testé. Cela, « à une plus large échelle ». Et en urgence, par des « équipes indépendantes ». En attendant, sûr de lui, le professeur Raoult, en tant que spécialiste, reste persuadé que le traitement à la chloroquine finira par s’imposer rapidement. D’ailleurs, pour prouver qu’il a raison, il affirme « Je ne suis pas un outsider, je suis en avance. » De son côté, Olivier Véran a juste déclaré « Jamais aucun pays au monde n’a accordé une autorisation de traitement sur la base d’une étude comme celle-ci. » Une prudence partagée aujourd’hui par de nombreux infectiologues. Entre autres, certains qui travaillent à l’hôpital Mondor. Alors qui croire, sans connaissance scientifique ?
Des demandes pressantes
Dès dimanche dernier, certains politiques, dont Bruno Retailleau (LR), ont clairement demandé au Gouvernement de permettre que la chloroquine soit prescrite en milieu hospitalier. Et cela le plus vite possible. Notamment Christian Estrosi, maire de Nice, aujourd’hui lui-même contaminé. Le maire n’a pas caché qu’il avait « envie qu’on fasse confiance » au traitement préconisé par Didier Raoult. Cependant, cette demande s’est heurtée à une réaction prudente du ministre de la Santé. En effet, celui-ci a répondu ce samedi qu’il ne disposait pas pour l’instant de donnée « suffisamment validée scientifiquement, médicalement, pour tendre à une recommandation. »
Un feu vert accordé
Néanmoins, Olivier Véran n’exclut pas de donner son feu vert pour ce traitement, dès qu’il aura obtenu des résultats concluants. Malgré l’enthousiasme actuel de nombreux médecins, le ministre a rappelé que « L’histoire de maladies virales est peuplée de fausses bonnes nouvelles, de déceptions, de prises de risques inconsidérées aussi. » Une prudence qui va à l’encontre d’autres avis, basés sur une « stratégie de la dernière chance ». De fait, certains thérapeutes se disent déjà prêts à administrer de la chloroquine, pour stopper les risques croissants de décès dans les EHPAD.
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