Soutien au tourisme : un sauvetage à grande échelle
Hier, Edouard Philippe a annoncé la mise en oeuvre d’un vaste Plan de soutien au tourisme, jusqu’à présent jamais atteint. Un secteur actuellement très affaibli par la crise économique due à l’épidémie de coronavirus. Pour cette raison, le tourisme devrait bientôt bénéficier d’une aide globale de « 18 milliards d’euros d’engagements ».
Un secteur prioritaire pour l’exécutif
Cette annonce du Premier ministre découle d’une situation catastrophique. Depuis le 15 mars, celle-ci ravage ce secteur d’activité, pourtant essentiel à l’économie du pays. Lors de son intervention, le Premier ministre a reconnu que le tourisme affrontait sans doute à ce jour« […] la pire épreuve de son histoire moderne ». Par conséquent, face à cette crise exceptionnelle, l’exécutif a décidé de réagir. Cela, en lançant un Plan de soutien au tourisme d’une ampleur inédite. On parle en effet dans un premier temps d’une enveloppe de 1,3 milliard d’euros financée en partenariat avec la Caisse des dépôts et la banque publique Bpifrance. Cela, pour remédier à l’arrêt économique brutal qui afflige aujourd’hui toute la filière touristique française. De fait, cette situation désastreuse nécessitait une prise en main d’envergure. Proportionnelle aux préjudices subis. En effet, le tourisme reste pour l’exécutif « une priorité ».
Une aide d’une ampleur inédite
En France, le secteur du tourisme et les activités s’y rapportent, dont l’hôtellerie et la restauration, représente 7 % du PIB français soit environ deux millions d’emplois. Pour limiter le chômage induit par une situation de blocage économique jamais vue auparavant, le Gouvernement a déjà accordé 6,2 milliards d’euros de prêts garantis. Cela, à 62.000 entreprises. Désormais, en plus de cette aide de première urgence, l’exécutif veut aller plus loin. Cette fois, en accompagnant « […] à la fois la reprise, puis la relance d’un secteur. »
Un soutien jusqu’en 2023
De fait, sans un soutien au tourisme exceptionnel, en raison de la menace sanitaire actuelle, cette filière risque aujourd’hui de subir des dégâts délétères. D’où cet effort d’investissement de l’État sous forme de Plan, baptisé Tourisme Commun. D’ici 2023, il devrait permettre d’injecter plus de trois milliards d’euros de financements. De fait, cette aide devrait se concrétiser par des prêts et des investissements en fonds propre.
Une prolongation du chômage partiel
En complément des prêts annoncés par Edouard Philippe, une prolongation jusqu’en septembre du chômage partiel, pour les entreprises du secteur, sera garantie. Avec un accès préservé au fonds de solidarité, pour les sociétés les plus en difficulté et un plafond journalier des titres-restaurants doublé. Ainsi, il passera de 19 à 38 euros. Seul déception pour le tourisme, le taux de la TVA, que certains professionnels espéraient pouvoir ramener à 5,5 %, restera inchangé. Enfin, une décision très attendue concernant la date de réouverture des restaurants et des cafés sera confirmée le 25 mai prochain. Pour les établissements situés en zone verte, cette approbation sera soumise à l’avis du Conseil scientifique. En revanche, pour les entreprises placées en zones rouges, Edouard Philippe n’a laissé filtrer aucune décision. Néanmoins, les premières mesures qui inaugureront le soutien au tourisme devraient soulager efficacement cette filière.
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