Rôle aggravant de la 5G : des émissions gaz carbonique supérieures
Un récent rapport du Haut Conseil pour le Climat, publié ce 18 décembre, a conclu à un rôle aggravant de la 5G. En matière d’émissions de carbone en France. En effet, cette nouvelle technologie mobile risque d’amplifier la production de CO2.
Des mesures compensatoires nécessaires
Selon le Haut Conseil, sans réelle stratégie compensatoire, le déploiement de la 5G pourrait atteindre plus de 6,5 millions de tonnes de CO2 en 2030. En comparaison, aujourd’hui dans l’Hexagone, l’empreinte carbone globale due aux activités numériques s’évalue à 15 millions de tonnes de CO2. Soit, une quantité voisine de celle produite par la filière aérienne, en temps normal. Donc, le rôle aggravant de la 5G serait réel.
Un rapport à charge
En résumé, ce rapport explique qu’environ la moitié de la quantité additionnelle de gaz carboniques émise proviendra de la fabrication des nouveaux appareils prévus pour la 5G. De plus, 25 % supplémentaires de carbone seront produits par la mise en place de nouveaux réseaux. Enfin, 25 % seront également dus à une consommation électrique supérieure. Plus précisément, d’ici 2030, entre 16 térawatts-heures et 40 térawatts-heures. Ce qui représentera entre 5 et 13 % de la consommation d’électricité enregistrée l’année dernière. Soit un net rôle aggravant de la 5G. Par ailleurs, le rapport du Haut Conseil pour le Climat souligne que les émissions produites par la 5G à l’étranger augmenteront aussi de plusieurs millions de tonnes le bilan carbone de la France. Cela, d’ici 2030.
Une remise en cause
Enfin, ce même rapport a remis en cause l’avantage avancé par les défenseurs de la 5G. A savoir, sa capacité supposée à générer des économies d’énergie. Ainsi, Corinne Le Quéré, climatologue et Présidente du Haut Conseil, a déclaré « Nous n’avons pas d’évaluation globale à ce sujet. » En fait, elle a plutôt considéré que cette nouvelle technologie allait plutôt provoquer « […] de nouvelles demandes ». Autrement dit, que cette technologie entraînera une consommation énergétique accrue.
Des clauses limitatives
Pour empêcher une hausse excessive de l’empreinte carbone du pays, le Haut Conseil souhaite imposer aux opérateurs télécoms un cahier des charges limitatif. Pour restreindre le rôle aggravant de la 5G. Entre autres, en mandatant l’ARCEP, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes. Afin qu’elle prévoit des clauses d’engagements dans son attribution des fréquences. Ensuite, ce cadre devrait limiter l’empreinte carbone de la 5G. En tous cas, plus que les avertissements diffusés auprès du grand public. Notamment, pour limiter la consommation.
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