Rodéos sauvages : une pratique très pénible pour de nombreux riverains
Dernièrement, les journaux télévisés ont révélé une nouvelle pratique à haut risque : les rodéos sauvages à moto et en quad. Ainsi, plusieurs villes et départements – Lyon, le Val d’Oise, le Val-d’Argenteuil – ont récemment été le théâtre d’incidents très préoccupants. Ce phénomène a commencé en plein confinement, comme une sorte de défi à l’autorité.
Le goût du risque
Avec l’arrivée des beaux jours, les forces de l’ordre ont fort à faire avec une nouvelle mode : les rodéos sauvages organisés par de jeunes motards. En effet, aujourd’hui, certains fous de vitesse confondent de plus en plus les routes avec des circuits sportifs. Cette pratique, très dangereuse, engendre de nombreuses tensions entre la police et ces jeunes. Parfois, cette attirance illégale pour la très grande vitesse tourne mal. Comme au Val-d’Argenteuil, où dernièrement un jeune homme, Sabri Choubhi, âgé de 18 ans, s’est tué au guidon d’une motocross. En percutant de plein fouet un poteau électrique en béton. Sans casque, à deux heures du matin.
Désormais, très en vogue dans les quartiers dits « difficiles », cette pratique qui défie la police est en train de devenir un véritable casse-tête pour les forces de l’ordre. De fait, des mesures efficaces doivent maintenant être appliquées en urgence. Car il ne faut pas que les accidents s’étendent.
Un besoin d’adrénaline
Lorsqu’on questionne ces motards de l’extrême, parfois encore mineurs, sur leur motivation, ils expliquent « C’est juste pour passer le temps ». Mais surtout, ils avouent « C’est pour l’adrénaline ». En effet, les figures qu’ils pratiquent avec leurs deux-roues leur en procure beaucoup. En faisant des roues arrière, en cabrant leurs motos, ou en faisant des acrobaties dessus, ils ont l’impression de rivaliser avec les cascadeurs. Ceux que l’on voit dans les films d’action. D’ailleurs, leur « discipline » s’appelle le stunt, qui signifie « cascade » en anglais. Grâce à leurs figures risquées, certains motards sont devenus de vraies stars du bitume.
En mettant les vidéos de leurs exploits sur les réseaux sociaux. Cependant, cette mode entraîne aussi de réelles nuisances pour les particuliers qui vivent à proximité des rodéos sauvages organisés. Ainsi, rien qu’entre la mi-mars et le 15 mai, la gendarmerie de Seine-et-Marne a reçu près de 180 appels de particuliers importunés par ces rodéos. Soit plus du double des plaintes de l’année précédente.
De nouvelles stratégies répressives
Désormais, la police a adopté de nouvelles stratégies contre ces rodéos sauvages. D’abord, depuis 2018, ils sont passibles d’un an de prison et de 15.000 € d’amende. Ensuite, les policiers ont pour consigne de ne jamais prendre en chasse les motards qui pratiquent ces jeux dangereux. En effet, des policiers ont déjà été blessés en voulant pratiquer des interpellations. Dorénavant, les forces de l’ordre préfèrent attendre que les deux-roues impliqués et repérés soient garés. Ensuite, les policiers observent qui les utilisent. Pour éventuellement remonter des réseaux. Parfois, ce sont des voyous. Car ces motos servent souvent de monnaie d’échange dans divers trafics. Entre autres, de stupéfiants. Grâce à ces repérages, la police saisit les motos impliquées. Ainsi, le nombre de véhicules dangereux diminue. De même que les participants aux rodéos sauvages.
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