La Commission européenne va étudier les risques de I’intelligence artificielle.

Risques de I’intelligence artificielle : Bruxelles veut empêcher des dérives

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Récemment, la Commission européenne a présenté l’ébauche d’un texte dont le but est de limiter les risques de l’intelligence artificielle (IA). En effet, dans ce domaine, certaines dérogations sont tolérées, concernant des secteurs sensibles. Par exemple, la sécurité militaire ou publique. Or, certaine pratiques pourraient menacer des droits fondamentaux. Donc, ce texte a tenté d’apaiser différentes craintes. Dont certaines émanaient de diverses associations de défense des libertés, mobilisées en Europe.

Des précautions à préciser

La Commission européenne va étudier les risques de I’intelligence artificielle, pour éviter des dérives.

La Commission européenne va étudier les risques de l’intelligence artificielle, pour éviter des dérives.

A Bruxelles, après des travaux qui ont duré trois ans, la Commission européenne vient de présenter un premier texte dont le but est de limiter les risques de l’intelligence artificielle. Cela, afin que les futures applications de cette technologie puissent s’exercer en toute confiance. Des précautions sur lesquelles Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission, a tenu à insister. Ces dispositions à venir s’exerceront, entre autres, sur la réglementation des véhicules autonomes. Ainsi que sur la sécurité militaire et la protection des libertés individuelles. Notamment, concernant les systèmes de surveillance qui seront mis en place. Entre autres, au sujet de l’identification biométrique à distance.

Risques de l’intelligence artificielle : des dangers à analyser

Par essence, ce texte a pour objectif d’éviter certains abus. Ces derniers pouvant conduire à manipuler les décisions et les comportements des citoyens. En effet, à ce jour, ces procédés sont déjà utilisés en Chine. Par le biais d’un système de notation citoyenne très contraignant. Or, l’Europe souhaite interdire ces usages. Cependant, des autorisations dérogatoires devront rester permises. En particulier, dans des domaines comme la lutte antiterroriste. Ou encore la sécurité publique et les applications militaires. Cela, en étudiant attentivement les divers dangers que ces secteurs impliquent.

De longs débats en perspective

Afin de rester compétitive face aux GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft – l’Europe a prévu de consacrer une enveloppe d’un milliard d’euros aux contrôles de ses technologies numériques. Cela, chaque année, pendant au moins dix ans. Cependant, afin d’utiliser ce budget de façon vertueuse, une réflexion préalable sera nécessaire. En effet, pour certains élus, le texte proposé aujourd’hui reste très incomplet. Notamment, en matière de dérives possibles concernant la sécurité publique. Celle-ci pouvant justifier une surveillance excessive des populations. Mise en place derrière des algorithmes prévisionnels. Or, ceux-ci sont précisément des risques de l’intelligence artificielle. Par conséquent, le Parlement européen et les 27 Etats membres débattront bientôt des futures règles qui encadreront ces pratiques numériques. Cela, afin d’empêcher des abus possibles. Vu l’importance de ce sujet, ces discussions dureront sans doute plusieurs mois.

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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.