Une fois de plus, la mise en place de la réforme de l’Assurance-chômage a été reportée de trois mois. Cela, en raison du contexte social. Actuellement trop bouleversé par la pandémie. Ainsi, Geoffroy Roux de Bézieux, Président du MEDEF, a annoncé ce report hier. Après avoir tenu une conférence sociale à Matignon.
Un refus global des syndicats
Ce lundi, après un échange de près de trois heures avec les partenaires sociaux, Geoffroy Roux de Bézieux a annoncé le report de la réforme de l’Assurance-chômage. Précisément, jusqu’au 1er avril 2021. Cependant, ce nouveau calendrier n’a pas fait changer d’avis les syndicats présents. De fait, ils continuent de réclamer l’annulation pure et simple de cette réforme. En effet, alors que l’exécutif juge cette évolution nécessaire, les représentants syndicaux la considère comme « punitive ». Selon le terme utilisé par François Hommeril, Président confédéral de la CFE-CGC. Un avis que partage également Laurent Berger, représentant de la CFDT. Car lui aussi juge ce débat inadapté, en cette période de crise sanitaire. De même, Cyril Chabanier, Président du syndicat chrétien CFTC, estime que cette réforme « […] doit être annulée ».
L’exécutif maintient son cap
A l’inverse, le Premier ministre Jean Castex refuse de renoncer à ce qu’il considère comme une « réforme majeure ». De fait, le Gouvernement ne veut pas remettre en cause l’essence de la réforme de l’Assurance-chômage. Dont il est seulement prêt aujourd’hui à modifier quelques détails. Alors que l’élaboration de ce texte coïncidait avec une période de baisse du chômage. Néanmoins, l’exécutif projette toujours de limiter l’accès aux futures indemnisations. D’abord, pour inciter les bénéficiaires à reprendre plus vite une activité. Ensuite, pour empêcher les entreprises de recourir trop souvent aux contrats à durée limitée.
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