De nouvelles règles concernant l'assurance-chômage sont désormais appliquées.

Assurance-chômage : un net durcissement des règles

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De nouvelles règles appliquées à l’assurance-chômage viennent d’entrer en vigueur en début de mois. Pour les futurs chômeurs, elles marquent un durcissement des conditions d’obtention des indemnisations. Par ailleurs, elles vont aussi entraîner une dégressivité supérieure des allocations versées aux cadres. 

Un encadrement plus strict

De nouvelles dispositions encadrant l’assurance-chômage viennent d’être mises en place au début du mois de novembre. Certes, elles sont plus favorables aux travailleurs indépendants. De plus, elles incluent désormais dans le dispositif les salariés qui démissionnent. Mais elles durcissent aussi nettement les conditions d’indemnisation, jusqu’ici appliquées aux droits rechargeables.

Le durcissement des nouvelles règles de l’assurance-chômage a des conséquences négatives pour les cadres

Par ailleurs, les nouvelles règles instaurent une nouvelle dégressivité pour les allocations versées aux cadres. Même s’ils sont a priori moins concernés par le chômage. Enfin, à partir du 1er avril 2020, un nouveau calcul du salaire journalier de référence entraînera une baisse sensible des allocations versées aux nouveaux chômeurs. Suite à ces divers changements, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a bien été forcée d’admettre que, dorénavant, les règles seraient « plus dures ». Cependant, pour adoucir l’annonce de ce nouveau règlement, elle a ajouté que le pays se trouvait « […] dans un contexte où il y a de l’emploi ». Enfin, la ministre a précisé que cette réforme, voulue par le président Macron, avait pour but d’être « incitative ». Une réforme guidée par « une logique de bon sens ».

Des syndicats ulcérés

Dès ce mois de novembre, les règles de l’assurance-chômage deviennent plus dures.

En réaction, ces arguments n’ont absolument pas convaincu l’ensemble des syndicats. Pour eux, ces nouvelles règles de l’assurance-chômage aboutissent juste à mettre en place une « régression » sociale. Selon Philippe Martinez, représentant la CGT, ces mesures sont faites « […] pour baisser les statistiques du chômage artificiellement ». Pire, pour Laurent Berger de la CFDT, ces changements constituent même « une punition […] au risque de créer des drames ». De fait, d’après une étude réalisée par l’Unédic, chargée de gérer l’assurance-chômage, ce durcissement pourrait faire perdre leurs droits à 1,2 million de chômeurs. Par ailleurs, la moitié des futurs chômeurs pourrait subir de plein fouet les nouvelles restrictions de ce règlement, nettement plus sélectif.

Une période de travail allongée

Dorénavant, pour bénéficier de l’assurance-chômage, il faudra avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois. Jusqu’à 36 mois pour les personnes âgées de plus de 53 ans.  . Auparavant, les conditions d’entrée étaient plus souples. En effet, il suffisait d’avoir travaillé 4 mois durant les 28 derniers mois. Selon l’Unédic, avec cette modification, 100.000 personnes ne pourront plus ouvrir de droits. De plus, pour 150.000 allocataires actuels, la durée d’indemnisation deviendra plus courte. De fait, les contrats de travail effectués entre le 25e et le 28e mois ne seront plus pris en compte par l’assurance-chômage.

Les démissionnaires désormais inclus dans l’assurance-chômage

Depuis ce 1er novembre, les personnes qui démissionnent ont désormais droit au chômage. Pour en bénéficier, elles doivent néanmoins avoir cinq ans d’ancienneté dans leur entreprise. De plus, elles seront obligées de présenter, au cours des six mois suivant leur démission, un projet professionnel considéré comme « réel et sérieux ». D’ailleurs, elles devront le présenter devant une Commission régionale, avant de pouvoir bénéficier d’une indemnisation. Selon le ministère du Travail, cet élargissement du dispositif concernera entre 17.000 et 30.000 personnes par an. En 2020, ce nouvel aménagement devrait coûter à l’Etat 300 millions d’euros.

Pourquoi souscrire à une mutuelle demandeur d’emploi ?

Malgré un durcissement des règles concernant l’assurance-chômage, la souscription à une mutuelle demandeur d’emploi peut être nécessaire. Sur lesfurets.com, vous pouvez comparer les nombreuses mutuelles présentes sur le marché, en un rien de temps.

Les garanties indispensables d’une mutuelle pour les demandeurs d’emploi

Lorsque vous venez de mettre fin à contrat de travail, vous pouvez tout de même bénéficier d’un contrat santé collectif de votre entreprise. Parmi les différentes garanties indispensables, vous pouvez avoir besoin d’une prise en charge concernant les consultations médicales, les médicaments sur ordonnance, les soins dentaires, frais d’optique, et bien d’autres.

Pour remplacer la CMU-C et l’ACS, la CSS, ou complémentaire santé solidaire, permet aux personnes sans ressources ou faibles revenus d’être mieux remboursées concernant les dépenses santé. Selon vos ressources financières, la CSS peut être gratuite ou à hauteur de moins d’un euro par jour, et par personne. Certains critères sont à respecter pour pouvoir bénéficier de cette complémentaire santé.

Quelles sont les garanties optionnelles intéressantes ?

L’accès aux réseaux de soins en optique ou en dentaire fait partie des garanties optionnelles, tout comme l’accès à des services professionnels d’informations concernant la santé ou les dépistages par exemple.

Quelle réglementation s’applique à la mutuelle demandeur d’emploi ?

La couverture santé peut permettre aux demandeurs d’emploi de bénéficier de la complémentaire santé collective de l’entreprise, même si le contrat de travail a été rompu. La portabilité de la couverture est égale à la durée de votre contrat de travail et est rompue lorsque vous n’êtes plus indemnisé par Pôle emploi.

Lorsque la portabilité est terminée, vous pouvez, et devez, souscrire une mutuelle chômage individuelle. Il est possible de conserver le même contrat de mutuelle mais les cotisations devront être entièrement payées par vous-même. Puisque ces cotisations peuvent être très onéreuses, vous pouvez autrement souscrire une nouvelle complémentaire santé, plus adaptée à votre capacité de financement.

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Les points de vigilance sur les mutuelles

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.