Plein-emploi : vaincre le chômage. Le plein-emploi est l’un des buts que s’est fixés Emmanuel Macron lors de son quinquennat. Cela permettrait au pays d’atteindre un redressement économique durable d’ici 2025. En effet, la France continue à accuser un retard important au niveau du chômage, par rapport à de nombreux autres pays.
Un pourcentage à préciser
Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a rappelé qu’il souhaitait ramener le pourcentage du chômage en France à seulement 7 %, voire au-dessous. A moyen terme, cela permettrait d’obtenir une situation dite de « plein-emploi », stabilisée en 2025. S’il y parvenait, le Président irait au-delà de l’un de ses engagements phares, pris au cours de sa campagne électorale. A savoir, atteindre effectivement le « plein-emploi » dans l’Hexagone. En effet, depuis 40 ans, la France n’a jamais réussi à passer en dessous de la barre des 7 % de chômeurs. Une fois ce constat fait, il faudrait maintenant préciser ce que ce « plein emploi » veut dire. Ainsi, à partir de quel chiffre est-il vraiment atteint ?  Â
Plein-emploi : un chiffre raisonnable
A l’évidence, le « plein-emploi » ne signifie pas un taux de chômage irréaliste, proche du résultat de 0 %. Car ce taux parfait reste bien sûr inatteignable. Tout au plus peut-on espérer atteindre un pourcentage, depuis longtemps inédit en France, inférieur à 7 %. Pour preuve, beaucoup d’économistes et d’instituts de sondage jugent que ce résultat serait suffisant. Il permettrait en effet de parler d’une situation de « plein-emploi ». De fait, comme le pays n’a jamais atteint une telle performance, il est difficile d’en estimer les conséquences. En tous cas, ce serait assurément un grand pas. Ainsi, y parvenir, puis surtout s’y maintenir, serait un succès éclatant pour Emmanuel Macron.
Des estimations variables
D’ici 2025, le Président veut atteindre en France le plein-emploi.Evaluer avec précision ce que serait en France une situation de « plein-emploi » reste un exercice périlleux. Donc, pour l’instant, une promesse malheureusement floue. Pour les spécialistes de cette question clé, un pourcentage réaliste oscillerait entre 3 et 5 % de chômage effectif. Ensuite, il faudrait affiner les chiffres obtenus, en fonction de la classe et de la situation sociales des travailleurs concernés. On pourrait alors vraiment mesurer les progrès réalisés. Partant de là , on pourrait enfin définir réellement une cartographie du « plein-emploi ». En attendant ce jour, l’Institut national de la statistique et des études économiques ne propose pas de pourcentage précis. Donc, aucune statistique définie. Actuellement, l’Institut se borne à admettre que le « plein-emploi » pourrait se signaler par une tendance à voir les salaires augmenter dans le pays.
Pour rester réaliste
Après avoir mesuré la réelle difficulté de définir le « plein-emploi », on peut imaginer que le Président espère atteindre un taux de chômage voisin des 5 %, à horizon de 2025. Idéalement, il s’agirait alors d’un chômage qui deviendrait plus conjoncturel que structurel.
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