Redevance des trottinettes électriques : une régulation nécessaire
L’usage des trottinettes électriques en libre-service dans la Capitale nécessite une réglementation. Pour cela, le Conseil de Paris vient d’adopter plusieurs mesures. Elle ont pour but de mieux encadrer l’utilisation de ces véhicules. Ainsi, ils vont devoir s’acquitter d’une redevance, dès la fin du mois d’avril.
Un flou juridique dissipé
Mercredi dernier, une délibération proposée par Anne Hidalgo a statué sur ce nouveau moyen de locomotion urbain. En effet, un flou juridique entourait la circulation des trottinettes électriques en ville. Aujourd’hui, celles-ci sont environ 15.000. Par conséquent, instaurer un cadre légal devenait urgent. Le Conseil de Paris a donc validé plusieurs règles. Parmi elles, ces véhicules électriques devront bientôt payer un redevance. Ce, dès la fin de ce mois. Ainsi, la municipalité souhaite limiter le nombre des trottinettes électriques circulant dans la Capitale. En effet, leur nombre pourrait atteindre 40.000 d’ici la fin de l’année. Il était donc nécessaire de leur appliquer un règlement. Pour cela, la municipalité a anticipé la future loi sur les mobilités. Celle-ci n’est pas prévue avant juillet prochain.
Une redevance modulable
La future redevance s’appliquera de façon graduée. Elle dépendra du nombre de trottinettes électriques dont se sert chaque opérateur. Actuellement, neuf sociétés fournissent ce moyen de transport (Bird, Lime, etc.) dans la Capitale. Celles qui exploitent moins de 500 trottinettes devront payer à la Mairie de Paris un forfait annuel de 50 euros par engin. Les opérateurs qui proposent plus de 3.000 trottinettes auront un forfait plus élevé, de 65 euros. Globalement, les sociétés concernées ont bien accueilli cette nouvelle. D’ailleurs, Arthur-Louis Jacquier, directeur général de Lime France, a déclaré à la presse que cette redevance ne le dérangeait « […] absolument pas ».
Une redevance sur les trottinettes électriques pour réguler le parc parisien
L’utilisation des trottinettes électriques avait besoin d’être réglementé.
En taxant ainsi les opérateurs, la Mairie de Paris veut réguler leur développement. Ainsi, le parc des engins utilisés ne devrait pas trop s’étendre. Cette mesure inaugure un programme de nouvelles redevances. Il devrait prochainement s’appliquer aux vélos et aux scooters. Pour les vélos (Mobike, etc.), les montants perçus seront d’environ 20 euros. Concernant les scooters (Coup, Cityscoot), les tarifs devraient se situer entre 60 et 78 euros. Bientôt, ces redevances concerneront également Uber. Cet été, le groupe a lui aussi prévu d’exploiter des vélos électriques en libre service.
Parking et circulation sur les trottoirs
Les sommes ainsi récoltées, évaluées à plusieurs centaines de milliers d’euros, permettront à la Mairie de Paris de créer de nouveaux parkings. Ils seront spécifiques à ces divers véhicules. Ainsi, 2.500 places seront aménagées. Par ailleurs, il sera désormais interdit de circuler en trottinette électrique sur les trottoirs. En cas d’infraction, les contrevenants devront régler une amende de 135 euros. Avec ces nouvelles mesures, la Mairie veut limiter les nuisance dues à l’abandon anarchique des trottinettes. Cela concerne aussi leur circulation libre sur les trottoirs. De fait, le stationnement sauvage de trottinette entraînera une amende de 35 euros. L’ensemble de ces nouvelles dispositions devrait limiter la gêne que provoque aujourd’hui les trottinettes. En effet, elles perturbent le quotidien des piétons et des personnes en situation de handicap.
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