Actuellement, d’après le douzième Baromètre des Ressources Humaines des Collectivités locales Pôle Public Randstad, quatre collectivités sur dix doivent gérer des recrutements plus difficiles.
Des paramètres dissuasifs rendent les recrutements plus difficiles
Désormais, parmi les explications avancées concernant des recrutements difficiles pour les collectivités territoriales, la perspective probable d’une prochaine baisse du télétravail jouerait un rôle de frein. Ainsi, cela empêcherait de nombreuses candidatures. En effet, pour une part importante de la population active, on sait maintenant que la possibilité de travailler partiellement à domicile exerce un attrait non-négligeable. Par conséquent, ne pas avoir accès à cette opportunité dans certains postes serait dissuasif.
Or, à l’avenir, près de la moitié des responsables de collectivités estime que la pratique du télétravail devrait se réduire. Cela, une fois la crise sanitaire passée. Et prés de 13 % d’entre eux souhaiteraient même que cette pratique disparaisse totalement. Ce qui les met en porte-à-faux, par rapport aux réelles attentes de nombreux candidats actuels. Résultat, à ce jour, la progression des recrutements dans les communes de moins de 50.000 habitants n’excède pas 17 %. Et dans les intercommunalités, elle plafonne environ à 35 %.
Des missions dont les caractéristiques ont changé
Incontestablement, dans les collectivités territoriales, le contexte actuel rend le travail des personnels des Ressources Humaines plus délicat. En tous cas, plus complexe. Notamment, en matière d’anticipation. Cela, en raison de tâches dont les enjeux sont devenus plus stratégiques. Principalement, à cause de la nécessité de réorganiser des missions dont les caractéristiques ont récemment changé en profondeur. Ce qui oblige les services des Ressources Humaines à trouver de nouveaux arguments, pour rendre les postes qu’il ont à pourvoir plus attractifs. Entre autres, en permettant aux futurs postulants de participer plus facilement qu’auparavant aux prises de décisions des décideurs publics. Tant que ces possibilités ne seront pas offertes, on observera sans doute un manque de candidats. Surtout si les salaires proposés restent bas. Or, ce reproche est récurrent chez près de 60 % des candidats.
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